De l’éco-anxiété au ferment d’une espérance nouvelle
Beaucoup de personnes, en particulier les jeunes, ont le sentiment de ne pas avoir d’avenir. Beaucoup sont accablés parce qu’ils constatent le décalage entre la gravité du réchauffement climatique et la timidité des réponses apportées au niveau collectif comme individuel, tandis que la guerre en Ukraine et le réveil des nationalismes font s’effondrer la certitude que l’on avait de pouvoir vivre en paix en Europe. Les jeunes, qui sont dans l’incertitude quant à leur avenir professionnel, sont les premiers concernés.
Accepter les difficultés et les limites des capacités humaines et recentrer son attention sur les signes avant-coureurs annonçant un changement en cours sera le premier pas vers un nouveau rapport au vivant, plus égalitaire.
Cette prise de conscience est le ferment d’une espérance nouvelle ancrée dans le réel.
“l’espérance implique de voir la réalité avec toutes ses impasses, socio-économiques, climatiques et politiques. Elle désigne la capacité à saisir dans le chaos du présent les signes de quelque chose qui n’est pas encore complètement là mais qui peut être annoncé, et est en germe.” (Corine Pelluchon, L’Espérance, ou la traversée de l’impossible (éd. Rivages). Voir mon article ICI