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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
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"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

20 septembre 2022 • Lita fête ses cinq années de présence en Belgique
Article mis en ligne le 20 septembre 2022
dernière modification le 6 février 2023

Une finance solidaire et responsable au service d’entrepreneurs engagés, qui partagent tous une même volonté de créer un avenir plus durable et plus inclusif. C’était le projet. Et la promesse en 2017.

L’investissement à impact fait partie des nombreuses initiatives en faveur du développement durable qui émergent dans le secteur financier.

"L’écosystème belge a bien changé en cinq ans  ! Aujourd’hui, la communauté des investisseurs belges sur Lita s’élève à 15.000 personnes. On a aussi eu un super accueil de la part de nos actionnaires historiques, Credal et 4Wings Foundation, qui se posaient la question de la nécessité d’avoir une plateforme de financement pour les projets à fort impact social et environnemental”. (Céline Bouton, responsable de Lita Belgique)

En cinq ans, Lita Belgique a récolté près de 10 millions d’euros auprès des particuliers, en capital ou en dette, et financé près de soixante projets (start-up, coopératives, PME,…).

"Notre impact, on le mesure par le nombre de boîtes qu’on a décidé financer, par la création ou la consolidation de 340 emplois, par l’impact social et environnemental (réduction des émissions de CO2, économies d’eau, etc.)". Trouver les bons projets, "avec les reins assez solides pour tenir dans la durée", reste la principale difficulté pour Lita. C’est d’ailleurs ce qui a poussé la plateforme à lancer, en avril, un accélérateur pour start-up à impact. On prend des projets existants avec l’ambition de les rendre plus robustes et de les préparer à une levée de fonds".
Depuis 2017, Lita Belgique a connu une belle croissance des montants récoltés. "Les deux dernières campagnes (https://be.lita.co/fr) que nous avons lancées cette année sont déjà à plus de 700.000 euros récoltés en deux semaines", souligne Céline Bouton.

Pour les années à venir, la responsable de Lita Belgique épingle plusieurs projets.

• À court terme, elle aimerait déployer Rift en Belgique, une application, lancée en France, fin 2020, à l’initiative de Lita, qui permet à un investisseur de scanner ses produits financiers (compte épargne, épargne pension, assurance vie,…), de savoir comment son argent est utilisé et quel est son impact social et écologique.

• Lita Belgique envisage aussi de mener une expansion européenne de la plateforme au départ de Bruxelles en misant sur le futur “passeport européen”. (Une réglementation prévoit en effet l’introduction, d’ici la fin de cette année, d’un agrément européen de prestataire de services de financement participatif. Elle permettra aux acteurs nationaux de se développer hors de leur territoire, de quoi récolter, potentiellement, davantage de fonds et de soutenir plus de projets.)

• Enfin, Lita est en train de travailler à la mise sur pied d’un fonds d’investissement qui viendrait cofinancer des entreprises soutenues en capital sur la plateforme.
À plus long terme, conclut Céline Bouton, l’enjeu d’une plateforme comme Lita va être de dépasser le cercle des personnes convaincues par l’investissement à impact et le soutien à la transition :”si ne fût-ce que 10 % des épargnants belges pouvaient rejoindre ces convaincus, on pourrait connaître une nette accélération de l’investissement responsable”.

Pierre-François Lovens, Journaliste service Economie,
Publié dans La Libre le 14-06-2022


Financer des projets grâce à l’investissement à impact

De nombreuses initiatives en faveur du développement durable émergent dans le secteur financier. Les pratiques sont variées. L’investissement à impact est l’une de ces pratiques.

« les investissements faits dans les entreprises, les organisations et les fonds avec l’intention de générer des impacts environnementaux et sociaux en même temps qu’un rendement financier ».

Il y a cinq ans, l’ONU adoptait les Objectifs de Développement durable, soit 17 priorités environnementales, sociales et économiques pour 2030. Mais aujourd’hui, le compte n’y est pourtant pas. Seuls 2 500 milliards d’euros sont mobilisés chaque année alors que 5 000 à 7 000 seraient nécessaires. Et les pays en développement reçoivent de moins en moins d’aide publique au développement. Focus sur cinq outils qui pourraient inverser la tendance.

Ne pas juger la réussite d’un investissement uniquement par sa rentabilité, mais aussi par ses gains sociaux et environnementaux : l’investissement à impact se développe et va devoir clarifier ses frontières pour ne pas se faire instrumentaliser.
Chaque entreprise devrait être notée selon quelques indicateurs quantifiables pour mesurer son impact.

À côté des fonds dits « socialement responsables » se développe depuis quelques années le concept d’investissement à impact. Bien qu’il n’existe pas de définition officielle, le consensus veut que l’investissement à impact comprenne plusieurs aspects : l’intention de générer un impact positif, l’additionnalité, la mesure de l’impact et le retour sur investissement.

Investir dans les solutions destinées à résoudre les grands défis mondiaux à l’échelle locale ou planétaire, c’est l’objectif de l’investissement à impact. Parmi les sujets de prédilection : l’accès au logement, à l’éducation, la santé ou les énergies renouvelables.

Le « retour social » n’est pas toujours facile à mesurer en raison d’un manque de données fiables.
Si le risque de « green washing » ou « social washing » existe, il faut noter l’intérêt de la mesure de l’impact étant donné qu’elle contraint ceux qui s’y engagent à détailler ce sur quoi ils pensent exercer une influence et à quelle hauteur.

L’investissement à impact se distingue de la philanthropie par le fait que l’investisseur à impact entend récupérer a minima son capital à l’issue de la période d’investissement.
Il se distingue par ailleurs de l’investissement responsable ou socialement responsable (IR/ISR) par le fait qu’il cible des organisations dont le cœur de métier consiste à délivrer un impact social et/ou environnemental positif.
L’investissement à impact est en revanche relativement proche de la finance solidaire.

Selon Financité, “investir durable” a un impact jusqu’à 27 fois plus grand que les petits gestes du quotidien.

Les fonds d’investissement dits durables, écologiques ou socialement responsables fleurissent et représentaient 8,5 % de parts de marché en 2018. Le problème, c’est qu’aucune loi n’encadre ces appellations parfois trompeuses.

Le réseau Financité plaide depuis plusieurs années pour un cadre plus strict, tout en encourageant les banques et fonds d’investissement qui jouent réellement le jeu. “Nous pensons qu’une transition écologique ne pourra se faire qu’à condition d’être accompagnée d’une transition financière, c’est-à-dire réorienter les flux vers des projets à plus value sociétale. Comment justifier, en 2019, qu’une banque finance encore les énergies fossiles avec les dépôts de ses clients ? L’année dernière, l’argent sur les comptes d’épargne a dépassé 260 milliards d’euros en Belgique. Moins d’1 % a été consacré à l’épargne durable.”