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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
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"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

EDITO janvier 2014 (Introduction)
Article mis en ligne le 29 janvier 2014
dernière modification le 28 avril 2014

Quelle drôle d’idée !
Porté par l’ambiance du Nouvel an, m’est venue l’idée qu’on pourrait faire de 2014 une année de la bienveillance.

L’idée de la bienveillance est dans l’air.

En France, elle est promue par le ministre de l’Education Nationale à propos de la "Refondation de l’école" : une école de la bienveillance. Certains s’en sont gaussé, mais pourquoi ne pas mettre une touche d’humanité dans un système scolaire encore empreint, comme chez nous, et d’ailleurs, un peu partout dans le monde, de lutte pour la vie ?

Et puis, il y a cet article récent écrit par Jacques BERNARDIN, Président du Groupe français d’Education nouvelle, qui met en perspective la bienveillance dans l’éducation, en précisant :

’D’où cette proposition de conjuguer bienveillance et exigence, comme marque de respect. Autrement dit, il s’agit moins d’être « gentil » avec l’enfant que "en toute bienveillance", de :
- déranger les routines et d’inquiéter les certitudes ;
- s’affranchir du déjà-là, de faire penser plus loin ;
- pousser chacun au-delà de lui-même... pour "l’élever", au plein sens du terme.’

Aie ! Vient de paraître une étude de la CGé qui s’intitule Apprendre en maternelle. Dépasser la bienveillance.
Holà ! Pas trop vite ! Je trouve cet "Au delà de la bienveillance" contre productif. Mais laissons-lui sa fonction provocatrice. [1]

Je voudrais surtout m’attacher à ce commentaire de Jacques BERNARDIN :

’Les élèves fragiles ont une faible estime d’eux-mêmes (d’autant plus quand ils n’ont eu que des renvois à leurs erreurs et échecs plus qu’à leurs déplacements et progrès), ils ont intériorisé leur échec (passant du « j’ai eu zéro » au « je suis zéro »... glissement de l’appréciation du résultat au jugement personnel, du cognitif à l’identitaire). Majoritairement de milieux populaires, ces élèves ont souvent intégré le « sens de leur place » dans la société (qu’est-il légitime d’espérer pour des gens comme nous ?), sont victimes d’une auto-limitation des possibles quant à leur avenir.
 
Croire en l’autre, c’est lui signifier que demain n’est pas écrit d’avance, que l’avenir lui appartient... s’il en décide ainsi ; c’est rendre chacun maître de son destin. Pour Henri Wallon, « Un regard qui scrute pour trouver la marque du manque impose à l’enfant un statut péjoré.(...)".

Je vous invite à aller voir d’autres extraits de cet article sur le site du GBEN (http://www.gben.be/spip.php?article282)

Mise en perspective avec les travaux de Richard Wilkinson.

’Le grand changement dans notre compréhension des facteurs de santé chronique dans le monde riche et développé, a été de découvrir qu’il y a un stress chronique important dont les sources sont sociales qui affecte le système immunitaire et le système cardiovasculaire. Que par exemple, la raison pour laquelle la violence devient plus fréquente dans les sociétés plus inégalitaires est due au fait que les gens n’aiment pas qu’on les méprisent.’

(Extraits de la conférence TED de Richard Wilkinson) Voir l’article et le lien vers la vidéo et le texte de la conférence

Voyons cela de plus près. "Selon l’étude de K. Pickett et R. Wilkinson, les résultats sont clairs : sentiment de confiance, état de santé, longévité, obésité, taux de maladies mentales, taux d’incarcération, taux d’homicides, toxicomanie, grossesses précoces, succès ou échecs scolaires, bilan carbone et taux de recyclage des déchets, tous les chiffres vont dans le même sens. Plus qu’à n’importe quel autre indicateur, de richesse, de culture ou de dépense publique, c’est à l’écart variable des revenus que l’on doit attribuer le score de chacun des pays sur l’échelle des performances. Conclusion : le principal facteur de nuisance, pour un pays développé, c’est le creusement des écarts de revenus." [2]

Ce qui a surtout secoué les esprit, c’est que "Les bénéfices d’une égalité accrue se répartissent dans toute la société, et améliorent la santé de tout le monde, pas seulement celle du bas de l’échelle. En d’autres termes, quels que soient les niveaux de revenus, on vit d’autant mieux que le pays est égalitaire. Ce n’est pas seulement vrai pour les pauvres, mais pour les autres aussi", écrivent-ils. LIRE LA SUITE >>


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