Dans « Au ras du sol », le journal qu’il a tenu à Tel-Aviv durant les six premiers mois de la guerre, l’auteur de romans policiers israélien Dror Mishani livre ses doutes et ses espoirs et nous plonge dans ce pays où il est devenu si difficile, mais si important pour lui, de vivre.
"Seule la coexistence entre peuples égaux pourra un jour arrêter cette guerre. Je pense que cela commence par reconnaître que nos droits sur cette terre ne sont pas supérieurs aux leurs. Avant de s’asseoir à une table de négociations pour discuter des modalités de coexistence, il faut qu’enfin un leader israélien s’adresse aux Palestiniens pour leur dire : « Nous sommes ici, nous les Israéliens, et nous allons rester ici à jamais. Vous êtes ici également et vos droits sur ce pays sont exactement les mêmes que les nôtres. Nous regrettons ce que nous avons fait depuis des décennies. Maintenant nous pouvons commencer à penser à la manière dont nous pouvons vivre ensemble".
LA CITATION
« Nous devons continuer à croire qu’un jour il y aura suffisamment d’Israéliens et de Palestiniens qui regretteront, qui pardonneront et reconnaîtront le droit de l’autre à vivre librement sur cette terre. »

« Au ras du sol. Journal d’un écrivain en temps de guerre », par Dror Mishani, Gallimard, février 2025.