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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
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"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

14 juin 2021 : changement en Israël... Quel changement ?
Article mis en ligne le 14 juin 2021
dernière modification le 15 juin 2021

Après avoir titré un article "Bennett encore plus dur que Netanyahou", L’Express invite à lire ou relire un article du 6 juin dernier : "Israël : après les émeutes, la délicate question de la Cisjordanie."

Comment retrouver la vie d’avant après les événements d’avril, dans un pays dirigé par une fragile coalition ? [1] Et quel avenir pour la Cisjordanie ? Juifs et Arabes : le défi du vivre ensemble après les émeutes.

Cet article indique un lien vers le rapport "Highway to Annexation, Israeli Road and Transportation Infrastructure Development in the West Bank (December 2020)

Une fois n’est pas coutume, je vous indique ce lien malgré le fait que le rapport soit en anglais.

Extraits

Descendants des Palestiniens restés vivre dans l’Etat d’Israël après la guerre de 1948, les 2 millions de citoyens arabes d’Israël jouissent des mêmes droits que leurs concitoyens juifs. Ils élisent leurs représentants à la Knesset, et l’un d’eux, l’islamiste Mansour Abbas, devrait participer à la prochaine coalition - une première. Sur le plan économique, leur intégration s’accélère. Selon l’ONG Sikouy, vouée à la défense de cette minorité, les Arabes représentent un cinquième de la population, mais un tiers des élèves du Technion, l’équivalent de Polytechnique, à Haïfa. En dix ans, leur présence dans l’administration a été multipliée par deux. Certains affichent de spectaculaires réussites, comme George Deek, l’ambassadeur d’Israël en Azerbaïdjan. Arabe chrétien né à Jaffa, il a accusé le Hamas de vouloir "détruire Israël, en lançant des roquettes qui tuent aussi bien des juifs, des musulmans et des chrétiens". 
En réalité, les émeutes posent plutôt la question de l’avenir de la Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967, sur lequel Israël renforce son emprise. Pour s’en convaincre, il faut prendre la "route des tunnels", au sud de Jérusalem, qui mène au Goush Etzion, l’un des quatre grands blocs de colonies israéliennes. Afin de fluidifier une circulation de plus en plus dense, le gouvernement israélien a lancé des projets pharaoniques. Viaducs, tunnels, élargissement de la chaussée, les travaux s’étendent sur des dizaines de kilomètres. "L’extension du réseau routier israélien en Cisjordanie prépare l’annexion du territoire, affirme Yehuda Shaul, coauteur d’un rapport édifiant pour l’ONG israélienne Breaking the Silence. Ces nouvelles routes incitent les Israéliens à s’installer dans les colonies. Plus d’un demi-million y vivent déjà. Ils jouissent de tous les droits civiques, contrairement aux 2,5 millions de Palestiniens. Cela s’appelle un apartheid." 

Stéphane Amar (Jérusalem)
Publié dans L’Express le 06/06/2021