Quels sont les obstacles rencontrés par les migrants pour trouver du travail chez nous ?
– Les équivalences de diplôme, ça prend du temps pour les faire reconnaitre, beaucoup de temps et ça coute cher.
– Parce qu’on ne parle pas bien la langue, on n’ose pas aller vers les Belges, on a peur. - On a un sentiment de culpabilité : « c’est de ma faute si je n’arrive pas à m’intégrer ».
– Ma famille n’est pas ici : comment je fais pour la garde des enfants ?
– On ne sait pas où s’informer, comment savoir où aller pour s’informer (les cours, les règlementations, comment comprendre le pays). Qui peut nous dire ? En plus, la communication est difficile par manque de maitrise de la langue.
– Le fait de rester à la maison, ça isole de plus en plus… On finit par manquer de confiance en soi.
– Quand je me présente à un emploi, on me demande de l’expérience. Mais je n’ai pas encore travaillé. Comment je peux avoir de l’expérience ?
– Pour me motiver à m’en sortir, j’ai besoin d’être entourée, de soutien pour m’orienter, pour m’informer.
– Le climat est différent, il fait s’adapter.
– Il y a le racisme aussi.
– Il y a nos peurs et nos craintes…
– J’ai peur d’aller chercher un travail à cause de mon voile.
– Mon accent en français est un obstacle à la communication, ça m’énerve, ça me gêne et ça me fait perdre confiance.
– Avant tout, il faut apprendre le français : il faut savoir où trouver un lieu, il faut qu’il y ait de la place, ce n’est pas évident, ce n’est pas gratuit mais on s’accroche.
– A diplôme et expérience égaux, il nous semble qu’on préfèrera toujours un Belge à un étranger.
– La crise… Déjà les Belges ne trouvent pas de travail, alors nous…
– Se vendre, dire du bien de soi pour avoir un travail, chez nous, ça ne se fait pas.
– Le système de taxation est lourd pour un couple qui travaille et cela a des incidences sur le travail de la femme à l’extérieur.
– Quand je reste à la maison, même si j’adore ma famille, je perds ce que j’ai appris.
– Je ne peux pas construire de liens sociaux parce que je suis isolée.