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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
Slogan du site

"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

gestes citoyens
Article mis en ligne le 19 juillet 2010
dernière modification le 19 juillet 2013

"Nos écogestes ne sont pas à la hauteur des enjeux", dit Nicolas Hulot.

N’empêche, il est bon de commencer par là. Et puis de comprendre ce qui se passe et ce qu’on fait, et donner du sens. Tout en sachant que

" Il faut précipiter l’étape suivante. Ma conviction est que les crises écologique, alimentaire, énergétique et financière, qui se combinent pour former une crise systémique, ont une seule et même origine : une profonde crise culturelle. Le plus petit dénominateur commun de ces crises est notre incapacité chronique à nous fixer des limites, c’est-à-dire notre goût absolu pour la démesure. Les changements que nous faisons dans nos modes de vie ne sont pas à l’échelle des enjeux. Ce qui est en cause, c’est bel et bien notre système économique. Les recettes du passé ne fonctionnent plus. Pire, elles sont les poisons d’aujourd’hui."

Voici la suite de sa réflexion
Certes, Nicolas Hulot continue :
"Le temps des écogestes est révolu. La suite est en note.
 [1]

Alors il est bon de commencer par quelque chose. aussi je vous propose

Des gestes citoyens

Voici de quoi concevoir pour vous-même des pratiques de « citoyen du monde », qui vous font agir de façon compatible avec l’émergence sur la terre d’une présence humaine viable, épanouissante et équitable. A titre d’exemple :

 Réfléchir à ce que représente « assez » pour vous ?
 Pendant une période déterminée, acheter uniquement ce dont vous avez besoin, pour voir ce que ça fait.
 Inviter d’autres personnes à faire cette expérience.
 Acheter uniquement des articles dont l’emballage, les ingrédients, le mode de production sont viables écologiquement , socialement équitable et favorisent la vie.
 Utiliser le co-voiturage, le vélo, les transports en communs, ou marcher.
 Recenser le nombre de fois que la société/la culture s’adresse à vous d’abord comme consommateur...
et chaque fois qu’on s’adresse à vous comme acteur citoyen...
 Refuser la publicité dans votre boîte aux lettres.
 Soutenir les fermiers locaux.
 Vous renseigner et vous impliquer dans le mouvement du Commerce Equitable.
 Rechercher des marchés locaux d’agriculteurs.
 Privilégiez des aliments cultivés de manière biologique.
 Réduire sa consommation de viande.Et pour les autres protéines animales, privilégier celles qui ont une faible empreinte écologique
 Encourager les producteurs locaux à vendre des aliments biologiques et soutenir les magasins de produits et aliments biologiques locaux.
 Supprimer et se débarrasser en toute sécurité des produits de nettoyage et peintures toxiques, tapis, etc. ou les utiliser prudemment.
 Lire les étiquettes sur les aliments et les produits ménagers avant de les acheter et choisir des produits biodégradables et non toxiques.
 Réduire votre consommation de plats préparés industriels.
 Réduire vos déchets, recycler, composter.
 Cesser tout emploi de pesticides sur les pelouses, les plantes et au jardin.
 Quand vous achetez des meubles, vous informer pour savoir s’ils ont été fabriqués d’une manière écologique (label FSC) et juste.
 Acte radical : vouloir moins.?
 Chaque jour, passer quelques moments en conscience dans la nature.
 Prêter attention et suivre les cycles naturels de la lune, du soleil, des étoiles, des plantes et des animaux.

Une suite sur le site "écopédia"

Calculer votre empreinte écologique

A l’échelle d’une personne, l’empreinte écologique est une estimation de la superficie nécessaire pour répondre à l’ensemble de ses besoins en ressources naturelles.
Le PNUD (programme des Nations Unies pour le Développement) considère qu’une empreinte inférieure à 1,8 hectare global par personne est indicative d’une durabilité à l’échelle globale. Le mode de vie en Europe occidentale nécessite 3 planètes par personne. C’est davantage aux Etats-Unis. Il est intéressant pour chacun de vérifier si son empreinte dépasse 1,8 hectare...
Un dossier très complet se trouve sur le site internet du WWF : http://www.wwf.org/. Il permet à chacun de calculer son empreinte. Ce calcul ne prend pas encore en compte l’eau douce. Mais on peut calculer

l’eau virtuelle dans les produits que l’on consomme.

Soit la quantité d’eau nécessaire à leur fabrication, leur production ou leur transport.
Aujourd’hui quand on fabrique une paire de chaussures ou quand on importe des bananes, le coût de l’eau est considéré comme négligeable. Si nous voulons demain continuer à disposer d’une eau de bonne qualité et en abondance, peut-être faudra-t-il la considérer comme une véritable matière première.
Calculez votre empreinte sur l’eau individuelle (en anglais) :waterfootprint.org
L’eau virtuelle, c’est un peu l’analogue pour l’eau du concept d’énergie grise pour l’énergie.

Économiser l’énergie grise

L’énergie grise, c’est de l’énergie « cachée ».
L’énergie grise est celle gaspillée pour faire venir de l’autre bout du monde des fruits ou des matériaux disponibles chez nous…
C’est l’énergie nécessaire à la fabrication d’un produit (extraction des matières premières comprises), à son emballage, à son transport, à son stockage, à sa distribution et à son élimination. Il s’agit donc de l’énergie que nous consommons indirectement.
Economiser l’énergie, c’est plus facile quand on la "voit" (au compteur électrique, sur la jauche de la citerne, à la pompe à essence…) Mais nous consommons aussi une énergie invisible. C’est pour cela qu’on l’appelle "énergie grise". Grise et discrète comme une souris, mais qui ronge bel et bien notre budget… et les ressources de la planète.
Plus de la moitié de la consommation énergétique d’un ménage européen moyenne est de l’énergie grise "contenue" dans les produits.
Chaque fois que nous épargnons 1 kWh d’énergie grise,nous diminuons nos émisssions de CO2 et leur impact sur le climat.

Trucs et astuces

1. Faire durer : plus un objet est durable et réparable, plus il économise l’énergie grise qu’il contient.

2. Recycler. En recyclant du métal, par exemple, on évite toute la consommation d’énergie grise nécessaire à l’extraction du minerai, à son raffinage, à son transport et à une partie de sa transformation.

3. Consommer moins. Acheter des biens de consommation de manière responsable, c’est-à-dire éviter les appareils inutiles. Choisir des biens de consommation réparables. ?Acheter des produits les moins emballés possibles. Privilégier les emballages en produits recyclés et eux-mêmes recyclables.

4. Acheter local.

Evaluer et compenser ses émissions de CO2 (dioxyde de carbone)

Vous émettez du CO2 (voyage en avion ou en voiture). ?Ce CO2 a une valeur, un coût environnemental. La somme calculée permet de financer un projet de développement. Ce projet va économiser du CO2 au Sud et aider des populations défavorisées.
Vous pouvez calculer et compenser un voyage en avion, un trajet en voiture, en bus ou en car, les consommations d’énergie à la maison. Tout cela se calcule sur le site
http://www.co2solidaire.org/fr/particuliers/

Découvrez les monnaies alternatives

http://fr.ekopedia.org/Économie_alternative

Simplicité volontaire

Pratiquez la frugalité et l’autosuffisance. Visitez le portail vivre ensemble d’ekopedia : http://fr.ekopedia.org/Portail:Vivre_ensemble.
"25 trucs pour protéger l’environnement" (chaque suggestion est un lien vers des informations complémentaires), et aussi "1001 trucs pour protéger l’environnement", une incroyable mine de suggestions plus pratiques les unes que les autres : http://fr.ekopedia.org/1001_trucs_pour_protéger_l%27e
En vivant notre écologie avec plaisir, nous transmettons le plaisir de l’écologie.

Ecogestes

On y trouve aussi une belle liste d"Écogeste" (http://fr.ekopedia.org/Écogeste) avec les chapitres suivants :


Eau,
Gros électroménager,
les sanitaires, les robinets,
l’énergie : appareils électriques, éclairage, réfrigérateur et congélateur, cuisson des aliments,
déchets,
alimentation,
jardin,
chauffage et isolation,
produits chimiques, nettoyage,
transports,
dans la nature, aux champs…

Un écogeste est un geste, souvent simple et quotidien, que chacun de nous peut faire afin de diminuer la pollution et améliorer son environnement.
Ces écogestes sont toutefois considérés aujourd’hui comme notoirement insuffisants. (voir plus haut ce qu’en pense Nicolas Hulot)

N’empêche, : ces gestes constituent un point de départ indispensable, ils constituent une pratique de l’écologie au quotidien, parfois appelée écologie pratique, ou éco-citoyenneté. Ces gestes peuvent varier d’un pays à l’autre, selon les coutumes et le niveau de vie du pays concerné.

Retenons quelques points cruciaux, parmi beaucoup d’autres :

Sanitaires

Alors que nos chasses d’eau utilisent en général de l’eau potable, et beaucoup (en gros 1/3 de la consommation domestique, qui varie de 120 à 150 litres par personne et par jour en Europe occidentale), des centaines de millions de personnes, à travers le monde, ne disposent pas d’eau potable. l’eau, parce qu’elle est souvent polluée, notamment par manque de latrines, est plus meurtrière dans le monde que le Sida,. Considérer l’eau comme un bien commun, non comme une marchandise. Encourager les actions qui visent à une reconnaissance de l’eau comme un droit humain fondamental (droit d’accès à l’eau pour tous).

Déchets

Réduisez vos déchets. Respectez et encouragez la collecte sélective des ordures. Militez pour une politique de collecte permettant à chacun de contrôler la quantité et le poids de ses déchets (collectes à puces)
Réutilisez ou faites don :
  1. des jouets usagés à des garderies ;
  2. des vêtements inutilisés mais encore en bon état à un service d’entraide ;
  3. des livres et revues (même vieux) aux bibliothèques, hôpitaux, écoles ou organismes caritatifs.

Les choses vont très vite. De nouveaux outils apparaissent, l’écoconduite ou le calcul de l’écoscore d’une voiture (tous les véhicules légers du marché par année - www.ecoscore.be), l’écoconso (le réseau éco-consommation), les cinq bilans :
 carbone ou climat,
 énergie,
 ressources (matière premières, eau, sol),
 toxicité et
 biodiversité... etc…

On pourrait y ajouter des "socio-gestes" centrés sur la justice sociale et l’éthique.

[bleu fonce]Beaucoup de ces "gestes" peuvent être posés dans un esprit de non-séparation, en unité avec le TOUT, en relation avec la sagesse de la communauté humaine, des êtres vivants et de la terre elle-même.[/bleu fonce]

Pensons aux quatre niveaux d’action : individuel, familial, communautaire (quartier, village, réseau d’amis, groupes d’activités ou de loisir), institutionnel.
Si par exemple votre passion est la création d’un moyen de transport plus écologique.
 • Vous pouvez aller au travail en vélo (individuel),
 • rester près de chez vous pour les vacances (famille),
 • aider à rendre votre ville ou votre village plus accessible et plus sûr pour les piétons et les cyclistes (communauté de vie - voisinage, comités de quartier, ville, village)
 • et encourager les dirigeants politiques à favoriser d’autres moyens de transport, (institutions - niveau politique).

Pour que vos actions aient le plus d’effet, il est plus efficace de prendre des mesures à tous les niveaux. En fait, il faut agir à tous les niveaux pour vraiment changer les normes sociales d’une société. Et agir ensemble.

Il ne nous est pas trop difficile d’adopter des écogestes qui nous fait aussi gagner de l’argent ! C’est plus difficile quand les deux avantages, écologique et économique, ne convergent pas. Si, pour être plus écologique, chacun doit payer plus cher, le changement des habitudes ne sera ni très populaire ni très rapide ! Aussi, chaque geste posé mérite d’être accompagné d’une action sur les structures, visant à sensibiliser les responsables… Et les services publics pourraient donner l’exemple !

Enfin, pensez que beaucoup de ces écogestes méritent d’être accompagnés d’une action éducative : nos enfants seront demain les adultes responsables de la planète.

"Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ?
_ ?Quels enfants laisserons-nous à notre planète ?"
demande Pierre Rabhi.

Gardez à l’esprit que ces pratiques visent à créer une ouverture dans notre façon habituelle d’aborder la vie.

Trouvez un ou des partenaires pour vous soutenir dans vos pratiques. ?Prenez du bon temps avec tout ceci !

Faites-en une pratique qui vous réjouit, vous satisfait et vous inspire.