Un bouquet de livres.
En cinq parties.
Par Dieu sait quel hasard...
Suite des parties 1, 2 et 3 : 4. Seconde voie parallèle : tous acculturés ?
4. Tous acculturés ?
Je vous ai dit quelques mots du site de “La fleur curieuse”, cette martiniquaise, dont je ne connais pas le nom, et qui nous apporte une première clé : ”nos superstitions, comme-vous-dites, sont notre résistance à l’acculturation” sur son site https://www.lafleurcurieuse.fr “La Fleur Curieuse - Ensemble, changeons notre vision du monde”.
Et si nous étions tous, non pas seulement acculturés, mais déculturés ?
Le concept d’acculturation s’est affiné ces dernières années en terme d’interculturalité.
Je me suis demandé s’il n’était pas incongru d’élargir le concept à toute la nature, plantes et animaux. Eh bien j’ai trouvé une esquisse de cette façon de voir notamment dans un texte sur “L’enseignement de l’agriculture et ses relations à la nature” et dans un article ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT OU ACCULTURATION ?
A propos de l’enseignement de l’agriculture, je lis : “Les travaux de Michèle Salmona (1994) ou de Jocelyne Porcher (2011), par exemple, tiennent à considérer le cultivateur ou l’éleveur comme parties intégrantes des systèmes agricoles dans lesquels ils évoluent : ils créent et (se) transforment par le travail sur et avec le vivant. La théorie sociologique de la traduction (Callon, 1986) a en effet permis de voir d’une autre manière le non-humain dans les interactions et réseaux socio-techniques. Les non-humains n’ont pas l’appareillage psychologique humain, mais ils agissent et réagissent de manière significative sur les situations et les interactions, d’autant plus s’ils sont vivants. Ils contribuent à déplacer les buts et les intérêts des acteurs « enrôlés » dans des processus de transformation d’environnements vivants dynamiques. Ainsi, les objets de nature participent aux débats et controverses qui traversent le « monde pluriel » de l’agriculture (Lahire, 2011 ; Cardonna, 2013, à paraître).
C’est une première approche d’une relation différente entre l’homme et la nature. En voici une autre. Dans un article ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT OU ACCULTURATION ? (Sciences humaines et sociales, le Professeur Gobatto, Université de Bordeaux) écrit ceci :
Dans la mesure où pour la première fois de l’Histoire, l’Homme est capable de mettre les systèmes de régulation planétaires en danger du fait du modèle économique qui lui-même conduit à une impasse, le message qui évoque une crise environnementale est d’une ampleur particulière parce qu’il considère la planète dans sa globalité.
"Ce message, dit-il, s’accompagne d’une pensée totalisante des relations de l’Homme et de la Nature. À ce titre, il porte en lui, en évidence ou dissimulés, des biais culturels notamment des postures philosophiques et religieuses."
Nous sommes donc en plein dans le sujet.
Mais le professeur d’Université regarde cela avec l’idée qu’il y a là un “biais culturel” !
Bien sûr, les articles que j’évoque sont dans le champs culturel scientifique qui n’a que faire des considérations spirituelles que j’ai à coeur de mettre au coeur de ma réflexion.
Je ferme donc ici la parenthèse, en retenant qu’il n’est pas totalement incongru de parler d’acculturation de l’homme “moderne” qui a perdu le lien avec la nature, coupé de l’idée qu’il fait UN avec elle, même si c’est une idée non-scientifique, “une posture philosophique et religieuse”. Que je choisis d’adopter. Clairement.