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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
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"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

La Banque Triodos préfigure-t-elle le futur des autres banques ?
Article mis en ligne le 20 janvier 2013
dernière modification le 24 juillet 2013

Lorsque tous les impacts néfastes des comportements des entreprises sur l’environnement, sur les hommes et les femmes ou sur la nutrition auront un prix imposé par l’Etat, les entreprises qui auront pris de l’avance dans ce domaine seront plus rentables à terme.

Aujourd’hui, la demande pour les financements à impact social augmente. Il y a une réelle demande au niveau économique.

Les crises peuvent être aussi de sources de remises en question. Aujourd’hui, émerge, dans le monde économique, dans les entreprises et dans le domaine financier, un ensemble d’initiatives et de courants de pensées qui ouvrent des pistes de réflexion vers une autre forme d’économie ou du moins vers une autre façon d’appréhender les notions économiques.

Ces initiatives restent encore marginales mais pourraient peut-être représenter une des portes de sortie de la crise que nous traversons.
En marge de l’investissement socialement responsable (ISR), un nouveau concept se développe en finance : l’épargne à impact social. Il s’agit d’investissements qui financent des entreprises qui sont à la fois rentables économiquement et qui ont aussi un fort impact social. Ces investissements se font essentiellement dans des entreprises sociales.

Au-delà d’un simple effet de mode, ce développement répond à une exigence croissante en termes de valeurs et intègre déjà la notion de coût que vont engendrer certains mauvais comportements en matière sociale et environnementale. "Au-delà des attentes des investisseurs, les entreprises ont aussi un intérêt financier à se préoccuper de leur impact social. Lorsque tous les impacts néfastes des comportements des entreprises sur l’environnement, sur les hommes et les femmes ou sur la nutrition auront un prix imposé par l’Etat, les entreprises qui auront pris de l’avance dans ce domaine seront plus rentables à terme. Au-delà des valeurs, cette finance a donc un sens économique ", relève Pierre-Paul De Schrevel, administrateur délégué de la Banque Degroof.

"Il ne s’agit pas pour nous de redorer l’image de la banque à travers ces projets mais nous y voyons plutôt une forme d’anticipation : les entreprises les plus rentables demain seront celles qui se seront le mieux préparées aux évolutions sociétales", estime Pierre-Paul De Schrevel.

Cette vision est largement partagée par Olivier Marquet, directeur de la Banque Triodos Belgique. "Chez Triodos, nous nous en tenons de façon stricte à ce que doit être l’œuvre d’une banque : récolter de l’épargne pour la réinvestir dans l’économie réelle. Nous le faisons en toute transparence et en cherchant à investir systématiquement et exclusivement dans des projets qui ont une valeur, un fort impact sociétal. Nous publions sur notre site l’éventail de toutes les sociétés à qui nous avons octroyé du crédit", explique Olivier Marquet.

Cette banque exerce donc le métier de banquier autrement. L’octroi de crédit se fait en toute transparence. Les sociétés sont d’abord analysées sur base de leur valeur sociétale et sur leur durabilité. Ensuite, interviennent les critères d’analyse financière classiques. En finançant ces entreprises, la Banque Triodos permet le développement de projets qui créent le changement, qui s’inscrivent dans le futur et qui construisent notre avenir.

"D’un point de vue économique, nous avons réalisé une expérience exceptionnelle. Les domaines qualifiés d’alternatifs hier, sont devenus les secteurs-clefs du développement aujourd’hui, comme par exemple, les maisons de retraite ou de soins, les énergies renouvelables. Dans cette optique, nous pensons que notre modèle peut s’inscrire comme une porte de sortie de la crise" , estime Olivier Marquet. Ce banquier "hors des normes" appelle de tous ses vœux que ce modèle devienne la référence d’avenir pour le secteur bancaire.

Aujourd’hui, la demande pour les financements à impact social augmente. "Il y a une réelle demande au niveau économique. On constate qu’il y a un effet d’accélération dans le fossé qui se creuse entre les plus riches et les plus pauvres de la planète. On a vu l’échec des simples dons et le succès de la microfinance. Cette forme de finance a certainement un avenir mais exige aussi le développement de nouvelles compétences" , note Pierre-Paul De Schrevel.

D’après Isabelle de Laminne, LLB,
Mise en ligne le 07/10/2012


Triodos dépasse le compte d’épargne !

Il y a banque et banque. En l’occurrence, la Banque Triodos serait plutôt en bonne santé. On parle ici d’une banque dont les objectifs sont éloignés de ceux des banques privées puisqu’elle privilégie l’aide au développement durable, et prête à ceux qui n’ont plus droit au regard des autres banquiers.
La crise aidant, ce secteur d’activités est à la fois rentable et en croissance. Pour répondre à la demande, Triodos a donc décidé de tenter de récolter entre 60 et 80 millions d’euros de capitaux frais. Elle émet donc des certificats d’actions.

Pourquoi des certificats ? Pour permettre à la banque de ne pas avoir à infléchir sa philosophie de gestion en fonction d’un éventuel actionnaire indésirable. Quid de la solidité de ce groupe bancaire présent en Belgique mais aussi aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Espagne et en Allemagne ? "A la fin 2011, les fonds propres de la banque atteignaient ainsi 451 millions d’euros (+25 % sur un an) et le ratio de capital Core Tier 1-ratio, important indicateur de la solidité financière d’une banque, s’élevait à 14,0 % (contre 13,8 % en 2010). La Banque Triodos satisfait d’ores et déjà aux exigences Bâle III en matière de solvabilité et de liquidité, qui seront d’application en 2019" , assure la banque.

P.V.C.
Mis en ligne le 02/06/2012
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/741417/triodos-depasse-le-compte-d-epargne.html