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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
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"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

Du bon usage des nouvelles technologies à l’école
Twitter en classe ? L’avis d’une chercheuse de l’ULg en sciences de l’éducation.
Article mis en ligne le 20 janvier 2013

Commentaire à propos del’article "Twitter pour apprendre à écrire ?"

Ariane Baye est chercheuse à l’ULg. Cette spécialiste de l’analyse des systèmes et des pratiques d’enseignement commente l’utilisation de Twitter comme outil d’apprentissage et, plus largement, celle des nouvelles technologies à l’école.

"Twitter pour apprendre à lire et écrire, je n’y vois aucun problème. Cet instituteur m’a même l’air plus innovant que d’autres , dit-elle. Les objectifs pédagogiques semblent parfaitement rencontrés. Avec cette méthode, les enfants ont tout de suite accès à la fonction sociale de l’écriture (on écrit pour faire du sens) et ils prennent conscience de l’importance de la maîtrise de l’orthographe. La créativité, la fonction ludique de l’écriture est également mise à l’honneur et c’est important dans l’apprentissage. De plus, les élèves ne sont pas laissés seuls devant l’ordinateur, un élément essentiel qui est ici renforcé par l’éducation aux médias que leur dispense l’instituteur."

Pour Ariane Baye, l’apprentissage de la lecture et de l’écriture via l’informatique pourrait permettre d’intéresser davantage les garçons. "Ça ne m’étonne pas que ce soit un homme qui ait pris cette initiative car les hommes manifestent plus d’intérêt pour les nouvelles technologies que les femmes. Le lien de plaisir des élèves garçons à la lecture et à l’écriture est moins évident que celui des filles. Cela s’explique notamment par le fait que le type de livres qui les intéresse (science-fiction, aventure, BD ) est très peu investi en classe. Le corps enseignant est majoritairement féminin et on enseigne souvent ce que l’on aime. Les filles et les femmes préfèrent les textes plus narratifs, ce qui peut rebuter les garçons. Il faut donc les motiver, les accrocher. Utiliser les nouvelles technologies est un bon moyen de le faire."

Plus généralement, la chercheuse se prononce en faveur de l’usage de ces nouvelles technologies à l’école mais sous conditions. "Si elles sont mal utilisées, elles resteront un gadget. Dans le cas contraire, les tablettes numériques et les tableaux interactifs sont de formidables outils pour développer l’interactivité et la collaboration entre élèves, créer des liens au sein de la classe. Les enseignants doivent être formés à l’outil ou avoir un minimum de culture numérique et surtout éviter l’écueil de laisser l’élève seul face à l’ordinateur. Le rôle de l’enseignant doit être de développer l’usage critique de l’informatique : recouper ses sources, les informations Nous vivons en effet dans un monde où l’on peut vite être noyé par l’info. Il faut pouvoir faire le tri" , explique-t-elle.

Ariane Baye estime qu’à l’avenir, l’utilisation de ces outils numériques devrait s’étendre. "Je ne suis pas pour leur introduction à tout prix mais je pense que leur usage va se généraliser car l’école doit rester en phase avec la société. Un exemple : les prochains tests Pisa (la mesure des performances des systèmes éducatifs, NdlR) seront réalisés uniquement sur ordinateur. Reste le problème du coût du matériel. Mais l’on n’a pas besoin des outils les plus modernes pour avoir accès à Internet."

I.L.
LLB. Mis en ligne le 01/10/2012