Je vous recommande un article paru cette quinzaine dans le bimensuel "En Marche"
Les vacances d’été battent leur plein.
Les utilisateurs du réseau social mondialement connu, Facebook, se déchaînent : les uns postent leurs photos de vacances les plus belles et les plus ensoleillées, les autres mentionnent dans leur statut les activités les plus folles qu’ils sont en train de réaliser, d’autres encore s’identifient à tel ou tel autre endroit (insolite et au bout du monde, bien entendu !). Car Facebook fonctionne de cette manière : on s’y montre… et pas n’importe comment, ni n’importe où ! Sur le réseau social, la mise en scène du réel s’impose en maître. Pas question d’y afficher des moments inintéressants de sa vie privée. Si quelques-uns y décrivent le déroulé de leur simple quotidien, souvent, la plupart des Facebookers ne montrent que le plus positif de leur vie.
Se valoriser
Des applications Facebook sont créées régulièrement pour rendre possible la valorisation de sa propre personne. Par exemple, s’enregistrer visitant l’Empire State Building de New York ou se reposant sur la plage de Copacabana à Rio de Jainero… Les utilisateurs de Facebook sont très friands de cette “géolocalisation sociale” qui permet d’indiquer fièrement à son réseau où l’on se trouve. Agrémentés souvent de photos, les profils rivalisent les uns avec les autres. Qui, cette année, sera en vacances dans l’endroit le plus paradisiaque ? Qui affiche les enfants les plus mignons ? Qui montre le mariage le plus extraordinaire ? Les difficultés de la vie, pourtant réelles, sont bien loin de cet univers doré.
“Moi je…”
S’inscrire sur Facebook, c’est “une manière de dire ‘j’existe’, de se rassurer sur soi-même”, expliquent Thérèse Jeunejean et Gilles Ernoux, auteurs des Carnets citoyens : Facebook et les réseaux sociaux [1].