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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
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"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

26 juillet 2021 • Face aux inondations, l’urgence de repenser...

Face aux inondations, l’urgence de repenser l’aménagement du territoire

Article mis en ligne le 27 juillet 2021
dernière modification le 29 juillet 2021

Tandis que nous n’en avons pas fini avec les émotions suscitées par les inondations qui ont traumatisés ou détruit la vie de personnes proches géographiquement, en Province de Liège, de Namur et ailleurs en Wallonie, tandis que des questions commencent à se poser sur ce qu’on aurait pu ou dû faire, déjà viennent à l’esprit des réflexions sur l’avenir.
Le Covid et les inondations sont des révélateurs de ce qui ne va pas dans notre façon de vivre, globalement sur la planète.
Et déjà, des pistes sont évoquées sur la manière de gérer le réchauffement à l’avenir.
Dans cette perspective, un article de “Reporterre” m’a paru riche d’enseignements. Je vous en donne un aperçu et je vous invite à le lire en entier.

Alexandre-Reza Kokabi (Reporterre)
22 juillet 2021 à 09h26 Mis à jour le 23 juillet 2021 à 09h44
Durée de lecture : 11 minutes

Les récentes inondations en Allemagne, Belgique et dans le nord-est de la France questionnent notre capacité à s’en protéger. Pour cinq expertes interrogées par Reporterre, il est impératif de repenser l’aménagement du territoire. La preuve en sept points.

Un pompier dans une rue inondée à la suite de fortes pluies tombées à Louhans, dans le nord de la France, le 17 juillet 2021. © Philippe Desmazes/AFP

Dans la semaine du 14 juillet, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, la France et la Suisse ont connu des cumuls de pluie exceptionnels. Des inondations meurtrières ont endeuillé l’Allemagne et la Belgique, où les habitants, une semaine après, sont encore sous le choc, comme nous le racontons. En France aussi, la question de l’adaptation aux inondations se pose : il est urgent de repenser l’aménagement du territoire.

« Cette inondation dépasse déjà notre imagination, quand nous voyons ses effets. » Tels ont été les mots de la chancelière allemande Angela Merkel, mardi 20 juillet, alors qu’elle venait soutenir les sinistrés et les secouristes à Bad Münstereifel, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Pendant ce temps, la Belgique rendait hommage aux victimes des inondations du 14 et 15 juillet, dans l’est du pays et la région de Liège ; avec une minute de silence marquée par les larmes du roi Philippe.

Ces événements frappent par les images édifiantes qu’ils laissent derrière eux — habitations emportées par les flots, glissements de terrain, etc. — et un bilan humain déjà lourd : 169 morts décomptés en Allemagne et 31 en Belgique, portant à 200 le total de décès en Europe. Des chiffres encore très provisoires, des dizaines de personnes étant encore portées disparues dans les deux pays. Et ces catastrophes sont vouées à se reproduire : « Cela ne fait aucun doute, certifie à Reporterre Emma Haziza, hydrologue et fondatrice du centre de recherche Mayane. Des épisodes extrêmes se sont déjà produits par le passé et avec le changement climatique nous battons chaque année des records de chaleur, qui favorisent les masses d’air extrêmement chaudes pouvant contenir plus d’humidité. »

« Il est nécessaire de s’adapter très vite et autant que possible »

En Europe, les inondations intenses sont de moins en moins rares. Selon le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), celles-ci sont responsables des deux tiers des dommages et des coûts liés aux catastrophes naturelles, lesquelles « augmentent depuis 1980 en raison des activités humaines et de l’accroissement de la fréquence et de la gravité des inondations ».

« Les dernières inondations, et les gigantesques qui se dessinent, nous racontent un nouveau monde où les aléas climatiques ne sont pas maîtrisables, estime Emma Haziza. Il est nécessaire de s’adapter très vite et autant que possible, plutôt que de simplement décompter nos morts. »

Mais comment se protéger au mieux des inondations, désastre humain et financier, outre la nécessaire décarbonation de nos sociétés ? C’est la question que Reporterre a posée à cinq expertes. Résultat : il faut repenser l’aménagement du territoire en prenant en compte l’éventualité d’événements critiques.

Ne plus construire en zones inondables


Délocaliser les personnes les plus exposées


Stopper l’imperméabilisation et l’appauvrissement des sols


Adapter le bâti


Développer la culture du risque


Optimiser les systèmes d’alerte et de prévention


Tenir compte des inondations passées


Rochefort - Photo Greenpeace