En mettant de l’ordre dans les vidéos de mon site, et en revoyant celle de cette enfant de 12 ans qui interpellait l’Assemblée générale de l’ONU à Rio en 1992, j’ai voulu savoir ce qu’elle était devenue.
Voici la suite de son histoire...
J’ai trouvé très émouvant de voir une conférence d’une heure qu’elle a donné en 2006 (si je calcule bien elle avait 26 ans). Même si on ne comprend pas tout (sa conférence est en anglais), sa prestation est tout à fait impressionnante, remarquable. Ce qui ne manque pas de m’interpeller sur sa trajectoire, sa formation et stimuler ma réflexion sur l’école et la formation...
La lutte pour l’environnement est une histoire de famille chez les Suzuki : le père, David, est un militant écologiste très connu au Canada. Severn a pris la relève avec des émissions de télévision et des conférences partout dans le monde.
Voir cette vidéo (Victoria Indy TV )
Et puis on retrouve sa piste, toujours fidèle à ses premiers engagements. On retrouve ses interventions sur Youtube, notamment.
En vue du sommet « Rio+20 » de juin 2012, Severn est de passage à Paris pour promouvoir le film que Jean-Paul Jaud lui a consacré, "Severn, la voix de nos enfants",
Voici un article d’Audrey Chauvet publié à cette occasion.
Elle avait douze ans lors du premier Sommet de la Terre en 1992. A l’approche de Rio+20, Severn continue à se battre pour l’environnement...
« N’oubliez pas pourquoi vous venez à ces conférences et pour qui vous le faites. » En 1992, le premier Sommet de la Terre organisé par les Nations unies avait été marqué par le discours de Severn Suzuki, alors âgée de douze ans. Elle avait interpellé les adultes présents sur leur responsabilité vis-à-vis des générations suivantes et le devoir de leur laisser un monde vivable. Alors qu’en juin 2012 se tiendra le sommet « Rio+20 », Severn est de passage à Paris pour promouvoir le film deJean-Paul Jaud, Severn, la voix de nos enfants, qui sort en DVD le 15 octobre.
« Pourquoi n’avons-nous pas accompli tout ce que nous avions dit il y a 20 ans »
La lutte pour l’environnement est une histoire de famille chez les Suzuki : le père, David, est un militant écologiste très connu au Canada. Severn a pris la relève avec des émissions de télévision et des conférences partout dans le monde. A douze ans, elle a marqué les esprits avec le discours prononcé à Rio, qu’Al Gore lui aurait dit « être le meilleur » qu’il ait entendu lors de ce sommet. « Ce discours est toujours d’actualité, c’est un message intergénérationnel », pense Severn Cullis Suzuki.
Fil rouge du film de Jean-Paul Jaud, Severn, la voix de nos enfants, pour lequel elle est de passage à Paris, le discours n’a malheureusement pas eu les effets escomptés. « Le sommet Rio+20 en 2012 doit être un moment de réflexion, explique Severn Cullis Suzuki. Nous devons prendre du recul pour voir le futur que nous sommes en train de construire et nous demander pourquoi nous n’avons pas accompli tout ce que nous avions dit il y a vingt ans. »
« Nous avons trop de travail pour perdre du temps à se lamenter »
Pour Severn, la crise économique, les phénomènes climatiques extrêmes et la catastrophe de Fukushima sont une opportunité pour se rendre compte qu’il s’agit « d’une crise de culture » : « Nous nous sommes détachés du monde naturel, des réalités biologiques, poursuit-elle. On ne peut pas se contenter de guérir de la crise, il faut que nous soyons capables de voir les liens entre toutes les crises, énergétiques, économiques, environnementales, et remettre en question les bases de notre société. »
Alors qu’en 1992, Severn avait délivré un message d’alarme, elle serait aujourd’hui plutôt tentée par un message d’espoir si on lui donnait le micro à Rio en juin prochain : « Maintenant que je suis maman, je me rends compte que tous les parents aiment leurs enfants, nous avons tous ça en commun et ça me pousse à croire que nous allons trouver une solution. » Convaincue que les actions individuelles et locales font les vraies avancées pour le respect de l’environnement, Severn insiste toutefois sur le soutien indispensable des gouvernements, qui « suivront le mouvement ». « Evidemment, si on regarde les problèmes à l’échelle globale, on peut vite se sentir désespéré, dépassé et impuissant. Mais nous vivons un moment historique où nous devons surmonter la crise et faire les bons choix », conclut Severn Cullis Suzuki, rappelant que « nous avons trop de travail pour perdre du temps à se lamenter. »
AudreyChauvet