L’histoire de l’orange de Jaffa devient aussi l’histoire de l’image et du conflit israélo-palestinien.
Un article de Stéphanie Grofils dans La Libre du 30 mars 2011. Voir ci-dessous.
Une interview d’Eyal Sivan, le réalisateur. Voir ci-dessous.
Les références de ces deux textes sur le site de LLB :
– L’orange mécanique
– "Mon travail est une arme dans une lutte latente entre les deux peuples"
Un site pour voir de larges extraits du film
Tout le monde connaît l’orange de Jaffa, sucrée et juteuse. Mais cet agrume rond à la couleur chatoyante est bien plus qu’un simple fruit sur ses terres d’origine. C’est aussi un symbole qui porte son lot de significations iconographiques, historiques et humaines. Car l’histoire de la Palestine et d’Isräel s’articule autour de représentations, d’images, de clichés. Et parmi tous les symboles, partisans et opposés, un seul est commun aux deux peuples : l’orange. Retracer l’histoire des oranges de Jaffa, c’est donc aussi raconter celle de cette terre, habitée, cultivée, aimée par les Palestiniens, puis confisquée par le gouvernement israélien.
Eyal Sivan est un Israélien juif. Mais il est connu pour ses positions antisionistes. Dans "Jaffa, la mécanique de l’orange", il montre comment les Israéliens ont procédé méthodiquement à l’appropriation d’une image et d’une terre symbolisée par l’orange.
Pour voir et télécharger la présentation du film :
"Mon travail est une arme dans une lutte latente entre les deux peuples"
Stéphanie Grofils
Pour Eyal Sivan, la Belgique était une référence.
Entretien
Eyal Sivan partage son temps entre Israël et l’Europe. Il a pris le temps, entre deux conférences, de s’arrêter à Bruxelles qu’il affectionne particulièrement. "Et puis, les Belges sont tellement sympathiques", confie-t-il en savourant son thé sur une terrasse ensoleillée. Ses yeux clairs pétillent d’intelligence et de sympathie sous ses boucles grisonnantes.
Pourquoi avez-vous choisi l’orange, cette fois, pour raconter ce conflit ?
En 1993-94, j’ai lu un article sur la privatisation de Jaffa.