Voir l’interview de Philippe Descola paru dans "Reporterre", et que je reprends ici.
• Philippe Descola, anthropologue
« Je suis Les Soulèvements de la Terre parce que je suis révolté par l’accaparement des terres au profit d’une minorité, par le détournement des biens communs — également au profit d’une minorité -, par l’artificialisation des territoires. Les Soulèvements de la Terre luttent contre ces formes de destruction avec une grande efficacité. Je ne peux que m’associer à eux, ayant passé une grande partie de ma vie à m’intéresser au rapport entre les humains et les non-humains et aux effets destructeurs que l’ère moderne — avec le capitalisme — a introduits dans ses rapports au milieu. »
• Alain Damasio, écrivain
« J’appartiens aux Soulèvements de la Terre parce que pour moi, c’est un mouvement d’avant-garde, qui a compris qu’il fallait absolument fusionner les luttes sociales, les luttes écologiques, les luttes pour la terre. C’est la meilleure stratégie de lutte que j’ai vue depuis très longtemps en France. Ils ont anticipé avant tout le monde que l’eau allait être le nouvel or et que le capitalisme de l’eau allait être le prochain combat. Ils l’ont posé, ils ont fait le lien avec tout le monde paysan, avec tout le monde rural. Ils ont amené les urbains vers le rural, aussi. Chapeau ! »
• Juan Pablo Gutierrez, défenseur des droits humains spécialisé dans les droits des peuples autochtones
« Soutenir Les Soulèvements de la Terre, c’est accompagner la lutte pour la vie, c’est soutenir la lutte pour la protection de la Mère Terre. Cette lutte n’a pas de frontières, il y aura toujours un frère de cause, un allié. Et en ce moment, nous sommes avec Les Soulèvements de la Terre, comme nous serons avec n’importe qui dans le monde qui serait en train de défendre la Mère Terre. »
• Cyril Dion, réalisateur et militant écologiste
« J’appartiens aux Soulèvements de la Terre, parce que c’est un mouvement qui essaie de défendre le vivant sur cette planète et que le vivant est assiégé, qu’on est en train de perdre les espèces à une vitesse considérable et que la lutte qui est engagée, c’est une lutte pour préserver les conditions d’habitabilité de cette planète. Donc, je considère que tous les gens qui luttent pour ça appartiennent de facto aux Soulèvement de la Terre, qui porte bien son nom. »
• Alessandro Pignocchi, chercheur en sciences cognitives et auteur de bandes dessinées à l’aquarelle
« Les Soulèvements de la Terre prennent à la fois acte de la fin de la social-démocratie et de la nécessité de sortir du naturalisme dans le sens des liens, et de territorialiser les luttes qui retrouvent de cette façon une dimension fondamentale qui touche à la terre, aux ressources, aux usages. Et j’ai l’impression que c’est le moment, que la parenthèse de la social-démocratie s’est refermée, et que maintenant il faut un “en-dehors” de l’État pour retrouver une force politique. »
• Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne
Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne. © Mathieu Génon / Reporterre
« Je soutiens Les Soulèvements de la Terre parce qu’ils répondent à une urgence écologique vitale. Parce que grâce aux alliances qu’on a nouées, on a réussi à amener les luttes sur l’eau tout en haut de l’agenda politique et médiatique. On a réussi à construire ensemble, dans le respect de nos différentes organisations, une alliance intelligente, forte. Elle est nécessaire à ces combats paysans et écologiques. »
• Kristin Ross, essayiste étasunienne
« Je soutiens Les Soulèvements de la Terre en raison de mon histoire avec la zad de Notre-Dame-des-Landes. C’est là que j’ai vu pour la première fois une telle intelligence politique, que j’ai essayé de diffuser en traduisant le livre Zad et Notav du collectif Mauvaise Troupe dans le monde anglophone. Les Soulèvements s’inscrivent dans cette lignée, évidemment avec leur courage, mais aussi la forme politique qu’ils ont adoptée avec cette composition des solidarités entre les gens très variés. »
• Inès Léraud, journaliste
« Les Soulèvements de la Terre prennent à la fois acte de la fin de la social-démocratie et de la nécessité de sortir du naturalisme dans le sens des liens, et de territorialiser les luttes qui retrouvent de cette façon une dimension fondamentale qui touche à la terre, aux ressources, aux usages. Et j’ai l’impression que c’est le moment, que la parenthèse de la social-démocratie s’est refermée, et que maintenant il faut un “en-dehors” de l’État pour retrouver une force politique. »
• Audrey Vernon, comédienne
« J’appartiens au Soulèvement de la Terre parce que j’aime les gens qui composent ce mouvement, j’aime les espèces que défend ce mouvement, j’aime les lieux que défend ce mouvement. Parce que je suis l’eau, je suis la terre, je suis l’air, et que cette terre appartient à nos enfants et aux enfants de nos enfants. Que nous devons la défendre et que je ne pourrai pas dire que je ne savais pas. Et je ne veux pas dire que je n’ai rien fait. »
• Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue française
« J’ai été invitée à venir et je suis venue pour exercer mon droit à la liberté d’expression comme scientifique, comme citoyenne. Je suis là pour défendre toutes les formes de liberté d’expression, sachant que les mouvements de masse pour la justice climatique jouent un rôle important de catalyseur par rapport à l’inertie de l’action pour le climat et la biodiversité. Le mot que j’ai choisi, c’est “gravité” : gravité par rapport à la situation, vis-à-vis du climat, de la biodiversité, mais aussi gravité par rapport aux réponses disproportionnées contre les mouvements de masse. »
• Corinne Morel Darleux, autrice
« Il faut soutenir Les Soulèvements de la Terre, parce que c’est le mouvement politique que j’attendais depuis des années. Il arrive à mêler des personnes, des collectifs, des organisations d’horizons politiques et de culture de la mobilisation assez différentes. En fait, ils sont en train de réussir ce qu’on essaye de faire depuis des années, c’est-à-dire cette fameuse convergence des luttes qui là émerge, de manière organique, non centralisée, avec une vivacité dans les territoires comme on n’en a jamais vu. L’émergence de ces Soulèvements, c’est pour moi une des meilleures nouvelles de la décennie, tout simplement. »
• Benoît Biteau, député européen
« J’appartiens aux Soulèvements de la Terre parce que ce combat contre les bassines est un vieux combat. Et au moment où ils sont arrivés avec leur créativité, leur sincérité et leur détermination, on a passé un cap. Ils ont réussi à mobiliser beaucoup de citoyens pour la protection d’un commun qui s’appelle l’eau, qui est une ressource vitale, comme l’air qu’on respire à chaque instant. Ce sont aussi des jeunes qui s’inquiètent de leur avenir, dans ce contexte où l’État est complètement défaillant sur la consultation, la concertation, la médiation. Eux ont rempli cette mission-là. Pour nous, militants historiques de la lutte contre les bassines, la rencontre avec ces jeunes est entre guillemets “inespérée”, mais merveilleuse. »
• Thibaut Spriet, secrétaire national du Syndicat de la magistrature
« Nous soutenons Les Soulèvements parce que nous refusons que, pour répondre aux tensions sociales générées par la catastrophe écologique, soient instaurées de nouvelles mesures liberticides. Parce que nous nous soulevons contre celles et ceux qui veulent gouverner avec et par la peur. Parce que nous voulons une vraie justice de l’environnement. Parce que Les Soulèvements partagent ces combats et leur ont donné une immense résonance, qu’aucune dissolution ne pourra étouffer. »
Note. Le choix de quelques personnalités parmi les 20 cités par l’article de "Reporterre" est un choix personnel, et tout subjectif.