Environ la moitié de la population dans le monde vit sans aucune protection sociale, même si la pandémie a forcé les pays à mieux protéger leur population, a indiqué mercredi l’Organisation internationale du travail.
le premier rapport depuis 2017 sur l’état de la protection sociale dans le monde indique que 4,1milliards de personnes reste totalement dépourvues d’une telle protection (soins de santé, soutien financier lors de la retraite, indemnité de chômage etc.).
En 2020, seulement 46,9 % de la population mondiale bénéficiait d’au moins une prestation de protection sociale.
(Belga)
Ce premier rapport depuis 2017 de l’OIT sur l’état de la protection sociale dans le monde indique que 4,1 milliards de personnes restent totalement dépourvues d’une telle protection.
La protection sociale comprend l’accès aux soins de santé, ainsi qu’un soutien financier lors de la retraite et en cas notamment de chômage, de maladie, d’invalidité, d’accident du travail, de maternité...
En 2020, seulement 46,9 % de la population mondiale bénéficiait d’au moins une prestation de protection sociale, tandis que les 53,1 % ne bénéficient d’aucune garantie de revenu par leur système national de protection sociale.
Des différences notables entre les régions

Les dépenses publiques relatives à la protection sociale varient considérablement elles aussi. En moyenne, les pays consacrent 12,8 % de leur produit intérieur brut (PIB) à la protection sociale, tandis que les pays à revenu élevé y consacrent 16,4 % de leur PIB et les pays à faible revenu seulement 1,1 %.
Si la pandémie a permis de faire en quelque sorte une véritable "radiographie" des inégalités dans le monde, elle a également "révélé le rôle absolument crucial que la protection sociale a joué dans la réponse" des gouvernements à la crise, a affirmé le directeur général de l’OIT, Guy Ryder, lors de la présentation du rapport.
Bien qu’à des degrés divers, de nombreux pays ont en effet adopté des mesures de protection sociale d’une ampleur sans précédent pour affronter la crise sanitaire. "Il y a des lueurs d’optimisme au milieu de la dévastation causée par la pandémie", s’est réjoui M. Ryder, dans le rapport.
"Les pays sont à la croisée des chemins. C’est le moment critique pour utiliser la réponse à la pandémie et construire une nouvelle génération de systèmes de droits à la protection sociale", a-t-il prévenu.
Pour garantir au moins une couverture de protection sociale de base, les pays à faible revenu devraient investir 77,9 milliards de dollars supplémentaires par an, les pays à revenu intermédiaire inférieur 362,9 milliards de dollars supplémentaires et les pays à revenu intermédiaire supérieur 750,8 milliards de dollars de plus par an. Cela équivaut, respectivement, à 15,9 %, 5,1 % et 3,1 % de leur PIB, selon l’OIT.
AFP et La Libre