Le coronavirus pourrait encourager une régulation du sport professionnel, entraîner une meilleure répartition des moyens, réduire le gigantisme des compétitions, freiner la folle circulation de l’argent, qui profite à une série d’intervenants s’intéressant somme toute assez peu à la pratique sportive, mener à une réorganisation des compétitions au bénéfice de la santé des sportifs, remettre le véritable amateur à une place qu’il a perdue ...
Que dit cette crise de l’état général de nos sociétés ? Elle s’inserit dans une série de crises qui révèlent l’extrême fragilité de notre mode de vie. Le réchauffement climatique, la montée des populismes, la question des rapports entre hommes et femmes, le sort réservé aux minorités ou aux migrants, toutes ces menaces mettent de nombreux acteurs, hommes politiques, universitaires, médecins, journalistes, entrepreneurs, dirigeants sportifs, etc., devant des défis colossaux.
Jean Michel De Waele, Professeur en sciences politiques et sociologue du sport, dans La Libre du 1er août 2020