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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
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"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

L’édition de "La chauve-souris rouge" de Paola Guillen
a besoin d’un coup de pouce...
Article mis en ligne le 23 octobre 2014
dernière modification le 26 juillet 2020

J’ai rencontré Paola chez Dora Dorës [1] à Huy.

Paola a suivi les cours de français 3ème année chez Dora Dorës, l’année dernière, elle s’est aussi petit à petit engagée dans l’asbl en développant plusieurs projets. Durant cette année, elle a aussi mis au monde une belle oeuvre : "La chauve-souris rouge", un livre pour enfants qui aborde le thème de la différence. En Espagne où elle s’est rendue cet été et a démarché pour publier et envoyer l’ouvrage en Bolivie afin de susciter la lecture réflexive, une maison d’édition a acceptée de publier l’ouvrage en coédition. Paola doit donc apporter une partie du financement. Pour ce faire elle a fait appel au crowdfunding (financement participatif) à partir d’un site internet en Espagne, Lánzanos et de Dora-Dorës à Huy, grâce à quoi elle a pu réunir l’argent nécessaire. Le livre va pouvoir être édité en espagnol. Il vient de l’être en français. Merci à ceux qui y ont contribués.

Qui suis-je et le comment est née cette histoire.

Un dessin de Paola

Je m’appelle Paola, je suis Bolivienne et j’ai 33 ans. À la maison, je vis avec deux enfants, l’un a 3 ans et l’autre 38 : mon fils et mon mari ! Ce sont eux qui m’ont poussée, non seulement à rêver, mais aussi à écrire. Pourquoi ? Et bien parce que 17 ans de ma vie, je les ai passés sans dire un mot à personne, en ayant peur des autres, de la vie. 17 ans pendant lesquels cette peur m’empêchait de réagir face aux moqueries et aux rires des autres et que j’ai passés à m’en vouloir de me sentir « différente », et de ne pas savoir comment exprimer ce que je ressentais.
Cette histoire de la chauve-souris rouge débute un jour, lors d’un atelier pour femmes issues de l’immigration, en Belgique, pays où je réside actuellement. Dans cet atelier nous n’apprenions pas seulement le français. Nous étions aussi encouragés à rêver, à inventer des histoires et à raconter nos expériences sur les sujets qui nous intéressaient.
Et c’est ainsi que naît cette histoire. Elle aborde le sujet de la peur : peur de ce que nous ne connaissons pas, peur de ce qui est différent, et de comment cette peur nous fait réagir de façon irréfléchie, certaines fois en agressant ou blessant celui que nous trouvons « différent ».

Au travers de cette histoire, je voudrais que les enfants puissent réfléchir sur ce sujet. Je voudrais qu’ils s’interrogent et, du coup, qu’ils comprennent et réagissent face aux discriminations multiples et de différente nature dont peuvent souffrir garçons et filles dans les espaces de socialisation (à l’école en particulier), que ce soit aussi bien de par leur origine sociale, culturelle, leur identité religieuse, ou tout autre type de « différence ».
Je crois sincèrement que la lecture nous permet, non seulement de rêver, mais aussi de réfléchir, de questionner, de répondre, en somme de grandir. Cette histoire se donne justement ces objectifs.

En quoi consiste mon projet

Deux objectifs :

1. Ce compte pour enfant a déjà été accepté par une maison d’édition en Espagne. La maison d’édition est en charge de la correction du texte, l’édition graphique, la publicité et la distribution en Espagne.

2. Mon souhait est que ce livre puisse être aussi distribué en Bolivie, mon pays d’origine, et ce faisant, que des enfants de là-bas puissent aussi se poser les mêmes questions au sujet de l’acceptation des différences. Pour cela, je voudrais faire parvenir 40 copies du livre à certaines associations qui mènent des projets avec des enfants. L’une de ces associations est la Biblioteca Th ’uruch ’apitas, à ma connaissance la seule bibliothèque spécialisée en livres pour enfants en Bolivie. et qui développe différents programmes de lecture et d’écriture avec des milliers d’enfants qui n’ont pas un accès facile à la lecture. J’aimerais que cette histoire de la chauve-souris rouge puisse intégrer leurs programmes et de cette façon, ouvrir des espaces de réflexion sur les questions posées par le livre. Je profite de l’occasion pour vous inviter à parcourir leur page internet et vous laisser séduire par l’excellent travail qu’ils réalisent (http://www.librarythuruchapitas.org/web/biblioteca).

De la même façon, avec le financement j’ai fait imprimer le livre en français qui m’a déjà permis d’animer un premier atelier avec des enfants à Dora Dorës, l’institution où je suis bénévole.