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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
Slogan du site

"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

EDITO été 2024

12 août 2024

Ma question :

PENSER UN MONDE NOUVEAU (EDGAR MORIN)

C’est ainsi que vivent les hommes...
Beaucoup de choses sont en train de changer. Les mutations sont en cours.
Mais il y a encore de multiples combats à mener.
C’est pourquoi j’envisage de faire écho à de belles choses qui se passent, des avancées, des solutions plus humaines, enfin... et aussi des cris du coeur devant les scandales qui perdurent ou même se multiplient, au point qu’il est difficile de savoir si l’humanité progresse réellement ou si elle va globalement dans le mur.
J’ai envie de partager l’optimisme - pessimisme ("l’opti-pessimisme) d’edgar Morin. [1]
Mon choix n’est donc pas de râler dans mon coin mais de laisser la parole à celles et à ceux qui font bouger les choses dans le bon sens, comme Fatou Baldeh (Gambie)

Avec Edgar MORIN comme guide...

En pensant réorganiser quelque peu mon site, afin qu’on s’y retrouve plus facilement, une interrogation domine : Larcenciel s’est toujours voulu positif, annonciateur de bonnes nouvelles et de bonnes pratiques. Mais par les temps qui courent, cela devient difficile et, comme je le suggère dans mes "arbres de perles" (peartrees), il devient "Urgent de résister". Il y a tant de choses qui vont de travers qu’il est inévitable de les souligner, pas uniquement les dénoncer, mais aussi donner des pistes de changement et d’espoir... Pas facile de se situer entre pessimisme et optimisme, devant le monde qui vient.

En ce mois d’août 2024, tandis que je suis en train de lire, à très petite dose, tellement c’est un choc de lecture, "Une vie bouleversée" d’Etty HILLESUM (voir plus loin), je ne peux faire l’impasse sur une interrogation qui émerge depuis un certain temps dans mon esprit : les mutations qui sont en cours dans le monde, faut-il les voir avec effroi ou avec optimisme ?

C’est Edgar Morin ("une voie pour éviter le désastre annoncé") qui va me servir de guide. En 2011, à 89 ans, il propose un nouveau livre, « La Voie », dans laquelle il fait à la fois un constat sévère et angoissant des maux de notre époque, et tente de donner quelques pistes pour l’avenir.

Ce qui n’est pas pessimiste, c’est que je lie l’espérance à la désespérance. Plus les choses s’aggraveront, plus il y aura une prise de conscience. Hölderlin dit : « Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve », c’est-à-dire qu’il y a des chances que soient provoquées les prises de conscience.

Vous savez, il faut dépasser la dualité optimiste-pessimiste. Je ne sais pas si je suis un « optipessimiste » ou un « pessimoptimiste ». Ce sont des catégories dans lesquelles il ne faut pas se laisser enfermer.

C’est ainsi que je crée une rubrique PLANÈTE DES HOMMES : MUTATIONS, ou je vais commencer par suivre la pensée d’Edgar Morin.

Je réorganise aussi quelque peu mes rubriques. Je commence par regrouper dans une nouvelle rubrique mes différentes lectures (sans oublier qu’il y a aussi mes lectures coup de coeur). Je rend plus visible cette rubrique "AU FIL DE MES LECTURES".

Je vous invite à découvrir ma nouvelle introduction à cette rubrique, avec un article sur Etty HILLESUM, et en exergue, cette citation écrite en 1943, qui résonne étrangement en cette période de drame israélo-palestinien :

Si la paix s’installe un jour, elle ne pourra être authentique que si chaque individu fait d’abord la paix en soi-même, extirpe tout sentiment de haine pour quelque race ou quelque peuple que ce soit, ou bien domine cette haine et la change en autre chose, peut-être même à la longue en amour – ou est-ce trop demander ? C’est pourtant la seule solution. (Une vie bouleversée, p.133)

Huy, 15 août 2024