Cette petite fille de 6 ans qui ne reste pas tranquille, danse sa colère, et semble se défendre d’une menaçante agression, me semble faire écho à la grande colère qui secoue aujourd’hui le monde des femmes un peu partout dans le monde. Et peut-être les enfants qu’on ne laisse pas tranquille…
Je ne sais quelle part attribuer à la spontanéité et au vécu personnel de l’enfant et quelle part a été induite par toutes les personnes du team de danse du Canada qui l’ont préparée. Mais de toute façon, le résultat est soufflant.
A la fin, la petite Adeline Kerry Cruz, après s’être si vigoureusement défendue, semble interrogative et apaisée, mais ceux qui l’ont regardée danser, comme moi, restent interloqués : on ne peut rester indifférent, on sent que l’agression est toujours une menace présente, partout, et on ne peut que sentir bouillir nos cellules et les multiples liens qui les relient, nous relient, au monde.
