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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
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"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

Sculpteur de vent
Article mis en ligne le 9 novembre 2020

Une extraordinaire prouesse technique et artistique...

Et un coup de coeur...

L’utilisation de la science dans la création d’œuvres d’art donne souvent des résultats futuristes et inattendus. C’est le cas des "Strandbeests" de Théo Jansen, dont les œuvres autonomes avancent sur le sable grâce à la force du vent.

Théo Jansen, "le sculpteur du vent", maître de l’art cinétique

Marion Jaumotte
RTBF Publié le lundi 07 septembre 2020

Théo Jansen est surnommé "le sculpteur du vent" car il crée des œuvres d’art qui prennent vie grâce au souffle du vent. Cette forme d’art s’appelle la "sculpture cinétique" et cet artiste néerlandais en a fait sa spécialité.
Le vent est la seule force motrice de ces œuvres appelées "Strandbeests", que l’on peut traduire par "bêtes de plage". Elles sont fabriquées à partir de tubes en plastique (prévus initialement pour des installations électriques) et de beaucoup de poésie. La matière première de ses "beests" n’est produite qu’en Belgique et au Pays-Bas ; pour éviter de tomber un jour en rupture de stock, l’artiste en a acheté 50 km. Les œuvres d’art de Théo Jansen prennent la forme de créatures étranges : son travail est basé sur les théories de l’évolution génétique. Au total, il en a réalisé une quarantaine en 25 ans.

"Je crois qu’en voulant recréer une nouvelle nature, je suis à la recherche des secrets de la vie."

Le plus impressionnant est que Théo Jansen est tout à fait autodidacte dans cette forme d’art qui demande des notions de mathématiques, de robotique, d’informatique et d’aéronautique. "Les mouvements des pattes des "beests" ressemblent un peu à ceux des vrais animaux. Nos cerveaux sont très sensibles aux mouvements des vrais animaux car autrefois ils étaient synonymes de danger ou de nourriture. Alors quand les gens aperçoivent mes monstres de plage du coin des yeux, leur impression est très forte. Les gens voient quelque chose de vivant mais ils savent que ça ne l’est pas" explique l’artiste dans une vidéo de TV5 Monde.

En 1980, Théo Jansen avait défrayé la chronique en envoyant l’une de ses œuvres d’art en forme d’ovni, survoler la ville de Delft, au Pays-Bas. A l’époque, les journaux étaient tombés dans le canular et l’artiste était devenu l’enfant terrible du pays. Aujourd’hui, cette mauvaise réputation est loin derrière lui : il est invité un peu partout pour expliquer ses connaissances et son savoir-faire en matière d’art cinétique. Les vidéos de ses "strandbeests" ont fait le tour du monde, tellement ces étranges créatures fascinent et interpellent le cerveau humain.