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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
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"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

Terre en vue
Faciliter l’accès à la terre pour une agriculture durable
Article mis en ligne le 28 mars 2016
dernière modification le 13 février 2021

Passionnante, la dernière AG de Terre en Vue, le 20 mars 2016, avec une intervention de Laurence Roudart [1], suivi du forum participatif sur la manière dont Terre-en-vue gère les terres en biens communs.

Terre-en-vue rassemble des citoyens, des organisations et des acteurs publics qui souhaitent faciliter l’accès à la terre en Belgique  [2] Trois organismes structurent ses activités : une association sans but lucratif, une société coopérative à finalité sociale et une fondation.

VOIR

Enjeux

(Mis à jour le 17 décembre 2015)

Saviez-vous que ces 30 dernières années, en Belgique, 43 fermes ont disparu en moyenne par semaine et que 62 agriculteurs ont quitté la profession ? [3] ? 

Saviez-vous que chaque année, en Wallonie, 2.000 ha de terres perdent leur affectation agricole ?

Ainsi, en 30 ans, la Belgique a perdu 63 % de ses fermes, principalement les fermes de petite taille (moins de 50 hectares). Sur la même période, la superficie moyenne par ferme a plus que doublé, entraînant un phénomène de concentration des terres au profit de grandes exploitations, aux pratiques agricoles souvent intensives et peu respectueuses de l’environnement et qui produisent de l’alimentation anonyme destinée aux grandes surfaces.

En parallèle, la pression immobilière sur les terres agricoles est de plus en plus importante, accaparées pour la construction de logements, infrastructures, loisirs,…. Avec pour conséquence directe une spéculation foncière sur les terres agricoles et une envolée des prix, obstacle majeur à l’installation de nouveaux agriculteurs et à la transmission intergénérationnelle des fermes.

Cette évolution du paysage agricole belge et wallon est inquiétante et se fait au détriment de l’environnement et de notre souveraineté alimentaire.

Terre en Vue nous invite à soutenir de nouveaux modèles d’agriculture pour nos terres nourricières.

VOIR TOUS LES PROJETS

Un nouvel intérêt pour l’agriculture se profile.

De plus en plus de jeunes souhaitent reprendre ou démarrer des fermes, sur base de modèles agricoles « durables »  : agriculture biologique et paysanne, agroécologie, biodynamie, permaculture. En effet, le modèle agro-industriel dominant a montré ses limites et son incapacité à répondre aux enjeux alimentaires de la planète, induisant problèmes environnementaux et exclusion sociale.

Ces différentes formes d’agriculture durable ont toutes la spécificité de respecter l’intégrité des personnes et des êtres vivants, y compris des terres nourricières. Elles préservent la force régénérative des sols, limitent la consommation d’eau et d’énergie, la production des gaz à effet de serre, visent des cycles fermés de matériaux et d’énergie, renforcent la biodiversité et s’adaptent aux écosystèmes présents. Elles contribuent à la souverainement alimentaire locale, fonctionnant en circuit courts.

Le nombre de fermes existantes en reconversion vers ces nouveaux modèles d’agriculture est croissant mais la tendance reste encore relativement marginale, avec seulement 4,4 % des superficies agricoles cultivées en agriculture biologique.

Et en effet, les obstacles sont nombreux  ! Accès aux savoirs et savoir-faire, accès aux capitaux, accès aux marché et bien sûr l’accès à la terre qui constitue un réel frein au développement de cette agriculture durable.

Comment, dans un tel contexte, faire émerger des projets agro-écologiques, redynamiser le milieu rural et péri-urbain, assurer la relève agricole et faire que l’agriculture durable devienne une réalité ? C’est le défi que s’est fixé Terre-en-vue. De nombreux autres acteurs s’y attellent, en Belgique et de par le monde.

[1] (1980-2013) www.statbel.be, Chiffres clés de l’agriculture 2014

Voir la vidéo.


UN EXEMPLE

Les banques ne rapportent plus rien !
par Maarten Roels, de Terre en vue

Les banques ne rapportent plus rien ! Pourtant elles continuent à utiliser votre argent pour des projets dont vous ne bénéficiez pas. Une autre approche est possible et cela se passe tout près de chez vous. Des citoyens placent leur épargne dans un projet concret avec comme résultat : plus de réseau social, des meilleurs aliments et un environnement plus sain.

Un bon exemple est la Ferme Bio-Lorraine. Jean-François Depienne y est maraîcher bio depuis 2000 et vend notamment ses légumes aux marchés de Arlon le jeudi matin et le vendredi après-midi.

VOIR les articles de presse

Il a intelligemment négocié une opportunité d’achat de 6,22 ha de terres agricoles qu’il cultive déjà, situées à côté de la ville d’Arlon. Un lieu idéal pour maintenir et développer son activité à proximité de ses clients.

Cet ensemble situé à 2 km du centre-ville d’Arlon est à vendre à 170.000 euros. Mais il ne dispose pas de cette somme. C’est là qu’intervient la coopérative sociale Terre-en-vue, créée en 2012, et qui soutient des projets cohérents et durables. Elle acquiert des terres agricoles pour les libérer de la spéculation foncière et des modes d’agriculture industrielle pour ensuite le louer à long terme à des projets qui contribuent réellement à la société.

Des citoyens de la région ont répondu à l’appel de Terre-en-vue et choisissent d’investir une partie de leur épargne pour soutenir Bio-Lorraine et acheter ces terres ensemble. En ce début novembre, 62 coopérateurs ont déjà investi 86 500 euros. L’objectif est d’arriver à 170 000 euros d’ici le printemps 2016.
http://www.terre-en-vue.be/les-projets/luxembourg/ferme-bio-lorraine/#feuille-412