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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
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"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

Après la microfinance, place au microtravail
Article mis en ligne le 11 novembre 2011
dernière modification le 24 juillet 2013

Comme le microfinancement dont il tire son nom, le microtravail offre une opportunité d’émancipation incroyable pour les travailleurs relativement qualifiés des pays en voie de développement.

La symbolique de ce projet est double :
D’abord l’initiative Samasource, "non profit" (sans but lucratif), est lancée par une femme du Tiers Monde.
Ensuite, elle témoigne d’une extraordinaire potentialité coopérative de la mondialisation et de l’internet : des centaines de personnes effectuant une tâche simple pour un projet d’ensemble réalisent un projet impossible à une équipe restreinte d’un pays riche. (Voir le Post-scriptum)

On peut critiquer et parlant d’une nouvelle forme d’esclavage. Je pense qu’avant de porter un jugement, mieux vaut attendre de voir par qui et comment le projet évoluera et les bénéfices qu’en retirent les pays en voie de développement.

De toute façon, ce "crowdsourcing" offre un formidable potentiel de nouveaux projets dans une dynamique d’intégration mondiale.

Michel Simonis

Comme le microfinancement dont il tire son nom, le microtravail offre une opportunité d’émancipation incroyable pour les travailleurs relativement qualifiés des pays en voie de développement.

Cette formule win-win permet au Tiers-Monde de réaliser des tâches simples.

De nombreuses tâches digitales sont jugées trop coûteuses pour être réalisées dans les pays occidentaux.

De ce constat est né le microtravail : des tâches fastidieuses nécessitant le traitement de données multiples sont découpées en tâches simples et distribuées à des internautes issus des quatre coins du monde.

Au lieu d’assembler une voiture, les travailleurs doivent ainsi retranscrire des textes, traduire des contenus Internet, vérifier des informations dans des bases de données ou même jouer un rôle de modérateur de sites communautaires.

Ce modèle s’inscrit dans la tendance du "crowdsourcing", qui utilise le savoir-faire d’un grand nombre de personnes en sous-traitance pour réaliser des tâches traditionnellement effectuées par un employé. Comme le microfinancement dont il tire son nom, le microtravail offre une opportunité d’émancipation incroyable pour les travailleurs relativement qualifiés des pays en voie de développement.

Ces tâches sont très valorisantes, notamment par le salaire reçu. Les entreprises à l’origine de ces plateformes de microtravail offrent bien souvent des formations et un accompagnement pour garantir la qualité du travail effectué. Ils investissent aussi dans des infrastructures digitales.

Sébastien de Halleux, jeune entrepreneur belge, fait partie du conseil d’administration de Samasource, l’une de ces plateformes. Pour lui, le micro-travail est vraiment une formule win-win.

"Les travailleurs visés par Samasource sont originaires d’Afrique, d’Haïti et du sous-continent indien. Ce sont des régions qui n’offrent pas, ou peu d’opportunités économiques et où les gens sont pourtant formés et ont un bon niveau d’anglais. A l’inverse, dans nos entreprises, 1% des tâches utiles ne sont pas réalisées car elles ne sont pas économiquement viables", explique-t-il.

De plus, en divisant le travail en "microtâches" réalisées par une multitude de travailleurs, un travail qui aurait pris plusieurs mois peut désormais être accompli en quelques jours. (...)

Samasource est née il y a trois ans et compte déjà 16 centres de travail à travers le monde et 1 500 travailleurs quotidiens. La société vient de fêter le premier million de dollars de salaires attribués aux travailleurs. Mais elle n’est pas la seule à s’être spécialisée dans la distribution de microtâches. (...)

Le concept est très récent, et pourtant il y aurait déjà plus d’une centaine de plateformes de micro-travail dans le monde, rassemblant un million de travailleurs (...)

C.De (st.)

Extraits d’un article de La Libre, mis en ligne le 26/09/2011

 >http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/687590/apres-la-microfinance-place-au-microtravail.html]

Voir aussi (en anglais) :


Leila Chirayath Janah, Founder Samasource, on... par pemotheodore