J’ai eu l’occasion de me plonger cet été dans les deux formidables livres de Bernard Werber, "Les fourmis" et "Le jour des fourmis". J’y ai trouvé une histoire paisible autant que passionnante, et d’une grande sagesse,
"un nouveau style de littérature, à cheval entre la saga d’aventure, le roman fantastique et le conte philosophique" comme dit la quatrième de couverture du Livre de Poche. Je ne résiste pas à l’envie de vous partager quelques pages que j’ai spécialement appréciées. Il y a dans ces extraits, à la fois des histoires, des articles d’une fameuse "Encyclopédie du savoir relatif et absolu", donc des choses très solidement étayées sur le plan scientifique et d’autres tout à fait imaginaire : de quoi faire travailler en synergie ses deux hémisphères cérébraux !
Le plus étonnant, et parce que je suis interpellé pour le moment par cette question – notamment dans mes projets d’ateliers -, c’est l’écho trouvé dans un petit livre percutant trouvé en solde (!) aux Rencontres Pédagogiques d’été : "L’imaginaire" de Gilbert Durant, chez Hatier, 1994 : "Essai sur les sciences et la philosophie de l’image".
L’Occident, dit-il, c’est à dire la civilisation qui nous porte depuis le raisonnement socratique et son baptême chrétien, s’est toujours, plus ou moins, défié des images, faisant preuve "d’une méfiance iconoclaste (qui "détruit" les mages, ou tout au moins les suspecte) endémique."
Apprendre à penser comme Léonard de Vinci m’a aussi apporté un éclairage sur cette fertile dynamique de l’association science – imagination. De quoi se rappeler les extraordinaires schémas, déjà "heuristiques" avant que n’en parle brillamment Tony Buzan dans "Dessine-moi l’intelligence" notamment. Je mentionne, aussi page 6, les sept principes de la pensée léonardienne.