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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
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"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

Est-ce qu’on aurait pu le prévoir ?
Article mis en ligne le 20 janvier 2013

"Se libérer de ses certitudes"

Pour Luc de Brabandere, innover n’est pas une option mais une nécessité.

L’OCDE s’est lancée dans des prévisions à très long terme dans le cadre de son étude Horizon 2060. Est-ce réellement crédible ? Comment intégrer le poids de l’innovation dans ces prévisions ?

Pour Luc de Brabandere, philosophe d’entreprise, il y a deux types d’incertitudes. Quel temps il fera en juillet, je sais que je ne le sais pas et donc j’agis en conséquence. Et il y a des incertitudes que je ne soupçonne même pas : un volcan islandais qui se réveille et paralyse le ciel pendant plusieurs jours, de fait, cela, personne ne l’avait prévu. Mais est-ce qu’on aurait pu le prévoir ? S’il faut envisager tout ce qui pourrait se produire, on ne fait plus rien.

"Dans le doute, abstiens-toi, dit le proverbe. Moi je dis : dans le doute, il faut agir, dit Luc de Brabandere, mais il faut travailler sur des scénarios multiples. On imagine un paquet de scénarios futurs. Et dans ce cas, on ne fait plus de la prévision mais on se prépare au changement."

Au changement quel qu’il soit. Ainsi, pouvait-on prévoir la fin de la sidérurgie en Wallonie ? Mais s’est-on posé la question, il y a vingt ans, de savoir comment se préparer à une disparition éventuelle de la sidérurgie ? Même en espérant que cela ne se produise pas. "Lors d’un séminaire récent, j’ai posé la question suivante : l’aéroport de Bruxelles sera-t-il chinois dans dix ans ? Tout l’auditoire m’a répondu ‘non’. Ensuite j’ai formulé la question autrement. Imaginez que dans dix ans, l’aéroport de Bruxelles soit devenu chinois, pouvez-vous me dire pourquoi ? Chacun avait une bonne explication."
De fait, on peut multiplier les exemples à l’infini : pourquoi Google sera payant dans dix ans, pourquoi l’euro a fusionné avec le dollar... "Pour imaginer l’improbable, il faut se forcer à voir l’avenir à l’envers, se libérer de ses certitudes."

Quels sont, dit-il, les grands domaines dans lesquels la technologie va provoquer le plus de changements dans les années à venir ? "On peut évidemment s’attarder à tous les secteurs, celui de l’énergie est probablement prioritaire. Mais je crois que là où il faudra évoluer le plus, c’est en matière d’enseignement. Que ce soit sur le fond mais aussi dans la forme...

Yves Cavalier
LLB, Mis en ligne le 13/11/2012
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/777251/se-liberer-de-ses-certitudes.html