La vie n’est pas chère au Bangladesh, au Cambodge et en Indonésie. Mais, y vivre avec 30, 62 ou 77 euros par mois est tout simplement impossible. Au Bangladesh, comme ailleurs en Asie, les travailleurs et travailleuses de l’habillement se mobilisent pour des augmentations radicales de salaires.
Etranglés par un pouvoir d’achat qui ne leur garantit pas un minimum vital et qui se détériore constamment, ils lancent un appel aux marques et enseignes de mode pour desserrer l’étau des prix. Ils ne nous attendent pas pour se battre. A présent, ils espèrent notre soutien.
Un salaire vital est un droit humain. Exploiter des travailleurs et des travailleuses sous ce niveau de rémunération s’apparente à du travail forcé. Malgré la période de crise actuelle, la plupart des enseignes et marques accroissent leurs bénéfices, les vêtements se vendent toujours moins chers comparativement au pouvoir d’achat. En fait, entreprises et consommateurs vivent à crédit aux dépens des femmes et des hommes qui confectionnent leurs vêtements, ceux-là mêmes qui ne peuvent pas couvrir leurs besoins essentiels, malgré un travail intensif, dépassant largement les horaires normaux.
Plus qu’une pétition, cet ’Appel à l’action pour un salaire vital’ lancé par achACT et la Clean Clothes Campaign est un appel à tout un chacun pour qu’il s’engage à agir pour défendre le droit pour tous, partout dans le monde, à un salaire vital. Pour le signer, rendez-vous sur www.salairevital.be. Ensemble, nous pouvons amener :
– les marques et enseignes de mode à prendre des initiatives concrètes et mesurables afin d’assurer que les travailleurs de leurs filières d’approvisionnement reçoivent un salaire vital ;
– les gouvernements nationaux, dans les pays de production, à s’assurer que le salaire minimum légal correspond au moins au salaire vital ;
– les gouvernements européens à exiger que les entreprises endossent la responsabilité de l’impact de leurs pratiques sur la vie des travailleurs de leurs filières d’approvisionnement, y compris leur droit à un salaire vital.