30 octobre 2013.
L’enquête publique sur le plan éolien du gouvernement wallon vient de se terminer.
Le vif débat entre les pro et les anti-éolien est loin d’être terminé. Mais au moins chacun a eu l’occasion de s’exprimer et le gouvernement va maintenant étudier les réponses reçues.
Je me suis rendu compte que le débat s’est cristallisé en deux positions extrêmes, gommant toutes les nuances dans cette problématique complexe qui engage notre avenir, celui de notre paysage, de nos ressources, du prix de l’énergie jusqu’en 2050 et... ce n’est pas le plus anodin, des questions fondamentales de démocratie politique et citoyenne.
J’ai essayé d’y voir clair et je vous fais part de ce que j’ai constaté et compris.
Il y a les opposants bêtes et méchants, comme "Vent de raison", qui rejettent tout en vrac, de façon "déraisonnable" et sans nuances.
Il y a les pro sans nuances, eux aussi, ce sont les promoteurs de l’éolien. Il faut dire que les enjeux financiers sont énormes.
Entre les deux, il y a les ministres Ecolo du gouvernement wallon, Philippe Henry et Jean-Marc Nollet. Je ne voudrais pas être à leur place : gérer les intérêts contradictoires, avec les idéaux des écologistes d’un côté et la real politique de l’autre, qui nécessite de "faire avec" les acteurs, donc essentiellement les puissantes multinationales qui se sont jetées sur l’éolien, parce que le pactole est plantureux et sans risques, et dont beaucoup sont étrangères ou à capitaux étrangers.
Et puis il y a les coopératives citoyennes. Et les communes. Et les groupements de citoyens.
Et enfin, quelques connaisseurs éclairés, même si pas toujours objectifs, comme Jean-François Mitsch, dont je vais en partie m’inspirer pour faire ma petite synthèse personnelle.
Pour commencer, j’ai envie de citer ce maître du subterfuge (jouant du faux-vrai et du vrai-faux), Patrick Corillon, artiste et écrivain :
"ma grand mère disait : il faut toujours croire tout ce que les autres vous disent".
Cette parole subversive, iconoclaste et à l’humour au deuxième degré, me poursuit. Et si c’était vrai ?
Ou plutôt, comme pour l’éolien, s’il y avait une part de vérité dans tout ce qu’on vous dit ?
Sinon la vérité de la réalité, du moins la vérité de la personne qui parle. Et peut-être que cette vérité est celle de vous tromper, de vouloir vous tromper, ou de vouloir vous amuser, ou de vouloir abuser de vous. Si l’acte de parler faux pour tromper est vicieux, il y a toujours une intention derrière, qui le sous-tend, qu’elle soit bienveillante ou malveillante, et cette intention fait partie de la personne, est donc sa vérité !
Bon d’accord, c’est de la haute philosophie mais politiquement cela peut être intéressant !