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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
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"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

"C’est qui, le véritable clown, ici ?
Publié le 9-05-2010
Article mis en ligne le 12 mai 2010
dernière modification le 22 avril 2012

Dans un article publié par le quotidien israélien Haaretz, le journaliste Gideon Levy s’indigne de l’expulsion du Clown Prado, venu pour un festival international de clown en Palestine, comme de celle de nombreux autres étrangers. Il souligne que personne n’est plus dupe des fameuses "mesures de sécurité", systématiquement invoquées, en dehors de tous ceux qui ont choisi de fermer les yeux sur la "fascisation progressive d’Israël".

Qui a dit que l’humour juif avait disparu d’Israël ? Qui a dit que les organisations israéliennes les plus confidentielles n’ont pas en certaines occasions, des moments de franche détente, entre le moment où ils préparent des assassinats et font échouer les complots ?

La fascisation progressive d’Israël, son isolement, son nationalisme et son militarisme ne font rien pour qu’on se détende et qu’on s’amuse.. Aussi, écoutez bien ce que Barak Raviv a rapporté dans le Ha’aretz ce jeudi :

Un clown espagnol – on dirait le début d’une blague – débarque en Israël. Pas n’importe quel clown, non, mais le plus fameux clown d’Espagne, Ivan Prado. Il s’attendait à passer haut la main le contrôle de son passeport (un passeport de citoyen espagnol, même celui d’un clown, n’a pas besoin d’une autorisation de sécurité pour entrer dans l’état démocratique d’Israël)– à déclarer son sac plein de tours et à continuer vers Ramallah.

Il avait prévu, ce pitre, de créer un festival international de clowns précisément à Ramallah. Ce fut l’erreur de sa vie, une idée vraiment tordue. D’abord, quel besoin les Palestiniens ont-ils d’accueillir des clowns venus de tous les pays ? Ils en ont largement assez avec les leurs, merci. De toute façon, de quoi pourraient-ils bien rire, à Ramallah ?

En un clin d’œil, l’un des agents les plus futés du Shin Bet apparut, en vrai gardien d’Israël, pour saisir ce farceur et le questionner sur ses liens avec « des groupes terroristes » . Prado, cet imbécile de clown, refusa de répondre. L’agent du Shin Bet (un clown de moindre renommée) crut, apparemment, qu’il avait été choisi comme sauveur, ce jour-là.

Pour la faire courte, après six heures d’attente désespérante à l’aéroport international Ben Gourion, Prado a été informé par un représentant du ministère de l’Intérieur : « Vous êtes expulsé. Prenez le premier vol pour Madrid où il y a de la place pour les rigolos de votre espèce ». Avec ça, Prado se métamorphosa en prophète de l’Apocalypse. Quand il eut débarqué en Espagne, il commença à dénoncer Israël dans la presse locale, comparant la lamentable situation des Palestiniens avec celle des Juifs de Pologne pendant la guerre. Juste ce dont nous avons besoin. Des plaisanteries polonaises en supplément !

Lire la suite sur mon Blog "L’arc en ciel - Palestine"

Article original du Journal Ha’aretz