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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
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"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

C’est armer l’avenir que d’investir dans la culture, dans les arts et dans les sciences..
Article mis en ligne le 18 mars 2025
dernière modification le 19 mars 2025

L’art et la pensée, la littérature et la science, portent haut une question universelle : comment vivre ?
Or, sans un soutien institutionnel impartial, les diverses formes d’expression au service de cette question vitale disparaîtraient pour toujours dans l’indifférence du marché.

Aujourd’hui, de l’autre côté de l’Atlantique, une cour de gangsters voudrait faire taire les voix de Georges Orwell, de John Steinbeck, d’Anne Frank et Harper Lee, avec pour justification le caprice du prince. Est-ce la liberté dont nous rêvons ?

Un soutien financier octroyé par une institution publique (alliée au mécénat, pourquoi pas, cela se pratique déjà), serait la seule manière de soustraire la création au diktat de l’arbitraire du goût et d’offrir au public, non pas ce qu’il désire déjà – les algorithmes s’en chargent – mais ce qu’il ne sait pas encore qu’il pourrait aimer. C’est précisément cette capacité à surprendre, à déranger, à élargir les sensibilités qui fait la richesse d’une culture de la découverte vivante.

En nos temps sans boussoles, où les gouvernements semblent plus enclins à financer une économie de guerre qu’à nourrir les âmes, il est urgent de rappeler que l’avenir ne se construit pas dans des usines d’armement ou sur la place des marchés. L’avenir s’invente dans la palpitation des idées et des cœurs, par l’art et par les œuvres qui nous élèvent, qui nous rassemblent, et qui donnent à nos existences un horizon de désir et d’espérance.

Aussi s’agit-il de ne pas nous tromper de combat. C’est armer l’avenir que d’investir dans la culture, dans les arts et dans les sciences. Parce que c’est résolument vouloir croire que la vie est plus intéressante que la guerre.

Pascale Seys, Philosophe

Et aussi :

Un bien commun

"L’argument selon lequel l’impôt ne devrait pas soutenir des œuvres qui ne correspondent pas aux préférences du grand nombre va totalement à l’encontre de la culture en tant que bien commun. La culture n’est pas une simple addition de choix individuels : elle relève d’une forme de communion sociale, d’un dialogue collectif. C’est pourquoi accepter par principe de soutenir des œuvres qui ne plaisent pas immédiatement à tous garantit l’ouverture à des voix dissonantes, novatrices, stimulantes. C’est ce principe qui permet à une société de progresser et de ne pas s’enfermer dans une uniformité dictée par la seule logique du marché."

(Une "Opinion", dans La Libre du 18 mars 2025)