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Michel Simonis

Après Amnesty et une rapporteure spéciale de l’ONU, Human Rights Watch (HRW) accuse Israël de génocide
Article mis en ligne le 4 janvier 2025
dernière modification le 6 janvier 2025

3 janvier 2025

La grande organisation de défense des droits humains d’origine américaine Human Rights Watch (HRW) a divulgué ce jeudi matin un rapport dans lequel elle accuse Israël de génocide dans la bande de Gaza. En cela, elle suit de deux semaines un rapport d’Amnesty international qui établissait la même accusation.

HRW rappelle dans son rapport qu’elle prend en compte la définition internationalement acceptée du crime de génocide : "Le crime de génocide, en droit international, implique l’intention spécifique de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, en tant que tel, par des actes tels que le meurtre de ses membres, la soumission à des conditions de vie entraînant sa destruction physique en tout ou en partie, ou l’infliction de graves atteintes physiques ou mentales, entre autres actes définis."

"Extermination et génocide"


HRW fonde son rapport sur la question de l’accès à l’eau. "L’eau est essentielle à la vie humaine, mais depuis plus d’un an, le gouvernement israélien prive délibérément les Palestiniens de Gaza du strict minimum nécessaire pour survivre ", explique Tirana Hassan, directrice exécutive de Human Rights Watch. " Ce n’est pas simplement de la négligence ; c’est une politique calculée de privation qui a conduit à la mort de milliers de personnes par déshydratation et maladie, ce qui ne constitue rien de moins qu’un crime contre l’humanité d’extermination, et un acte de génocide."
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La conclusion du rapport de HRW ? Tirana Hassan la donne : "Les gouvernements ne devraient pas contribuer aux crimes graves que les responsables israéliens commettent à Gaza, y compris les crimes contre l’humanité et les actes génocidaires, et devraient prendre toutes les mesures possibles pour prévenir de nouveaux dommages.(...)"

Un rapport de MSF corrobore ces sinistres constats


De son côté, l’ONG internationale Médecins sans frontières diffuse elle aussi un rapport alarmant sur la situation à Gaza ce 19 décembre. Et elle évoque aussi la notion de génocide. "La récente offensive militaire dans le nord est l’illustration saisissante de la guerre brutale que les forces israéliennes mènent contre Gaza, et nous voyons des signes évidents de nettoyage ethnique alors que les Palestiniens sont déplacés de force, pris au piège et bombardés", explique Christopher Lockyear, le secrétaire général de MSF, qui s’est rendu à Gaza au début de l’année. "Ce que nos équipes médicales ont observé sur le terrain tout au long de ce conflit correspond aux descriptions fournies par un nombre croissant d’experts juridiques et d’organisations qui concluent qu’un génocide est en cours à Gaza. Bien que nous n’ayons pas l’autorité légale pour établir l’intentionnalité, les signes de nettoyage ethnique et la dévastation en cours – y compris les massacres, les sévères blessures physiques et mentales, les déplacements forcés et les conditions de vie impossibles pour les Palestiniens assiégés et bombardés – sont indéniables."

Et de continuer : "Depuis plus d’un an, notre personnel médical à Gaza est témoin d’une campagne implacable des forces israéliennes, marquée par une destruction, une dévastation et une déshumanisation massives. Des Palestiniens ont été tués chez eux ou dans leur lit d’hôpital. Ils ont été déplacés de force à maintes reprises vers des zones qui ne sont ni sûres ni saines. Les gens ne peuvent même pas trouver les produits de première nécessité comme la nourriture, l’eau potable, les médicaments et le savon au milieu d’un siège et d’un blocus punitifs."
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