Les populations palestiniennes en Cisjordanie occupée vivent un véritable basculement depuis le début de l’assaut israélien - à risque génocidaire - sur Gaza. Meurtres, démolitions, expropriations et détresse économique caractérisent le vécu quotidien des communautés de Jénine, au nord de la Palestine. Et malgré tout, l’espoir les habite aussi.
par Victor B., Caritas International
Un article parlant de Jenine ne pouvait que susciter mon intérêt.
Les rencontres faites à l’Université de Naplouse lors d’un voyage de solidarité en Palestine en 2006 ont été mémorables pour moi. Et indélébiles.
Ceux et celles qui connaissent mon site de Larcenciel connaissent bien ma sensibilité aux dépossessions, aux risques de disparition des langues, des cultures, des peuples qui sont fragiles, sur le qui-vive. D’où mon intérêt pour la protection des environnements traditionnels, des maisons et des villages, des traditions et des cultures qui disparaissent, ou qui ont disparu, souvent par la volonté d’autres humains qui les ont sciemment détruits. [1]
Dans une rubrique de Larcenciel que j’ai intitulée à l’époque ”Palestine, un peuple sans terre ? avec un point d’interrogation qui reste plus que jamais d’actualité, je faisais écho d’un voyage de solidarité en Palestine en 2006. Les rencontres faites à l’Université de Naplouse y avaient été mémorables pour moi. Et indélébiles. Aujourd’hui, 18 ans plus tard, je ressens douloureusement le sort qui est fait à la population. Nous aurions pu croire, en 2006, que la situation allait pouvoir s’améliorer. En réalité elle a tellement empiré qu’on peut raisonnablement se demander s’il y aura encore une Palestine et des palestiniens dans quelques années.
Pour ne pas m’ensevelir sous une montagne de pessimisme, outre cet article qui comporte dans son titre une nuance d’espoir (”OSENT reprendre leur souffle), je me fais aussi l’écho d’un article sur les activités de l’association Riwaq concernant le patrimoine palestinien et du dernier livre d’Alain Gresh : ”Un peuple qui ne veut pas mourir". Ces articles sont à voir ici dans Larcenciel ou sur mon Blog L’arcenciel-Palestine.
L’essentiel des articles que j’ai retenu sur la Palestine et le Proche-Orient en 2007 se trouvent sur mon blog "spécial Palestine". Celui-ci est le prolongement d’un numéro spécial de L’arc-en-ciel, paru en 2006 - un de mes derniers numéros en format papier.
Note : repensant à Jenine, je reprends ici un extrait de mon "carnet de voyage”, Palestine 2006, https://larcenciel.be/spip.php?article11
Aujourd’hui, 18 ans plus tard, je ressens douloureusement le sort qui est fait à la population. Nous aurions pu croire, en 2006, que la situation allait pouvoir s’améliorer. En réalité elle a tellement empiré qu’on peut raisonnablement se demander s’il y aura encore une Palestine et des palestiniens dans quelques années.
Je me fais donc l’écho d’un article révélateur de l’état d’esprit qui règne aujourd’hui chez les responsables israéliens : une volonté chez certains de ”rendre Gaza inhabitable”. Mais en parlant de Jenine, je me demande s’il n’y a pas aussi un projet de rendre toute la Palestine inhabitable (aux Palestiniens, car les colons, eux, s’y trouvent bien, et beaucoup s’y croient d’ailleurs chez eux).
L’essentiel des articles que j’ai retenu sur la Palestine et le Proche-Orient en 2007 se trouvent sur mon blog "spécial Palestine". Celui-ci est le prolongement d’un numéro spécial de L’arc-en-ciel, paru en 2006 - un de mes derniers numéros en format papier.
Voilà pour l’introduction.
AUTOUR DE JÉNINE, LES PALESTINIENS SUBISSENT, MAIS OSENT reprendre leur souffle
DOSSIER Terreur sur la Cisjordanie
dans Palestine, Bulletin de l’association belge-palestinienne, n° 100 avril-mai-juin 2024 (p. 11 à 13)
Les populations palestiniennes en Cisjordanie occupée vivent un véritable basculement depuis le début de l’assaut israélien - à risque génocidaire - sur Gaza. Meurtres, démolitions, expropriations et détresse économique caractérisent le vécu quotidien des communautés de Jénine, au nord de la Palestine. Et malgré tout, l’espoir les habite aussi.
par Victor B., Caritas International
Le réseau Caritas travaille depuis dix ans avec les populations palestiniennes des milieux ruraux du gouvernorat de Jénine, au nord de la Cisjordanie. Les collines et les plaines du Marj Ibn Amer recèlent de nombreuses histoires, trop souvent ignorées par les médias internationaux et réduites au silence par l’occupation militaire israélienne qui dure depuis presque soixante ans.
La ville de Jénine est le centre économique de la région depuis des siècles, célèbre pour son théâtre et son maqlube. Zababdeh, jumelée avec Ixelles, accueille l’université arabo-américaine et ses 10000 étudiants. ’Arraba et Jalboun se distinguent par leurs maisons traditionnelles en pierre avec leurs arcs et leurs dômes blancs. Le village de Faqqu’a, qui a donné son nom à la fleur nationale de la Palestine - l’iris de Faqqu’a - exporte ses fruits de cactus de Naplouse à Hébron.
« Ici, nous sommes fiers de nos terroirs et de notre patrimoine », assure Umm Najla de Faqqu’a.
Au nord et à l’est de Jénine, les villages bordant la Ligne verte -tels que Faqqu’a et Jalboun continuent d’être spoliés. La dépossession des terres palestiniennes s’est accentuée au fil du temps, orchestrée depuis la Nakba en 1948 jusqu’à aujourd’hui. Les années charnières, telles que le début de l’occupation israélienne en 1967.
CERTAINS PAYSANS, DÉBOUSSOLÉS PAR LES SAISIES
DE LEURS TERRES ANCESTRALES, FINISSENT MÊME PAR SE DEMANDER S’ILS EN SONT RÉELLEMENT
LES PROPRIÉTAIRES LÉGITIMES.
Lire la suite de l’article sur mon blog Larcenciel-Palestine.