
Dans ce livre d`intervention qui analyse le choc du 7 octobre et ses retombées, notamment en France, Alain Gresh, spécialiste reconnu du Proche-Orient et du monde arabe, veut prendre part aux débats qui ont secoué l’opinion : usage du concept de "terrorisme" et positionnement occidental.
Ce faisant, il nous invite à replonger dans le passé pour s’interroger sur l’avenir.

Ce qui se joue dans la guerre contre Gaza dépasse largement le cadre étroit de ce petit territoire qui connaît une des guerres les plus destructrices de l’époque contemporaine – une guerre dont la Cour internationale de justice a souligné le « risque génocidaire ». Si elle condense d’abord le calvaire centenaire du peuple palestinien, son enjeu déborde ces frontières, avec le risque d’un embrasement régional et surtout d’un approfondissement de la fracture entre le reste du monde et l’Occident.
Celui-ci, mobilisé aux côtés d’Israël, adopte une vision manichéenne de l’histoire comme d’un affrontement sans cesse recommencé entre Barbares et Civilisés. Dans cette guerre, le droit international dont se réclame l’Europe n’est plus qu’un faux-semblant.
Palestine, un peuple qui ne veut pas mourir
Alain Gresh
Date de parution : 02/05/2024
ISBN : 979-10-209-2386-8
192 pages
18.00 € (Disponible également en version numérique
. Prix : 11.99 €)
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Du même auteur :
De quoi la Palestine est-elle le nom ? (2010)
Pourquoi la Palestine suscite-t-elle de si furieuses polémiques ? Pourquoi ce conflit autour d’un territoire qui a perdu son importance stratégique et qui ne contient pas une goutte de pétrole, soulève-t-il de si dévastatrices passions ? La Palestine est-elle le nom d’un nouvel antisémitisme qui n’ose dire son nom ?
En réalité, si la Palestine est devenue une cause universelle, c’est d’abord parce qu’elle se situe sur la ligne de faille entre le Nord et le Sud, entre l’Orient et l’Occident, à un moment où l’on assiste à un basculement du monde : l’affirmation de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de l’Afrique du Sud marque la fin de deux siècles de domination occidentale et tourne la page de l’entreprise coloniale. Ce bouleversement n’est pas seulement économique, politique ou militaire, il touche aussi à l’histoire et à son interprétation : l’Occident a perdu le monopole du récit et les vaincus d’hier ont pris la plume. Longtemps, l’histoire de la Palestine s’est limitée à celle, tourmentée, du peuple juif aspirant, après deux mille ans d’exil, à retrouver une patrie. Pour les autochtones, en revanche, elle se résume à une spoliation, spoliation qui perdure et qui rappelle, de l’Asie à l’Amérique latine, en passant par l’Afrique, une oppression pas si ancienne. Ce livre veut remettre la Palestine dans le contexte de cette mutation de la scène internationale. Tout en rappelant le lien entre ce territoire et « la question juive », il cherche à modifier radicalement notre perspective sur le conflit, changement indispensable si l’on veut, demain, aboutir à une solution.
Alain Gresh est directeur–adjoint du Monde diplomatique. Spécialiste du Proche-Orient, animateur du blog « Nouvelles d’Orient », il est notamment l’auteur du best-seller : Israël, Palestine. Vérités sur un conflit.