Ce chiffre aurait pu être rassurant si la souche "historique" du Sars-CoV-2 circulait sur le territoire. Malheureusement, les variants changent la donne. En effet, plus la capacité d’un virus à infecter de nouveaux hôtes est forte et plus le pourcentage de la population vaccinée doit être important afin de le contrer. Ainsi, les scientifiques estimaient que face à la souche "historique" du Sars-Cov-2, environ 66% de la population devait être immunisée pour parvenir à l’immunité collective.
Mais le variant alpha, dit britannique, qui est entre 30 et 50% plus contagieux selon les études, nécessite désormais qu’au moins 75% de la population soit immunisée. Et selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), le variant Delta, dit indien, est entre 40 à 60% plus transmissible que l’Alpha. Il faudrait donc que 80, voire 90% de la population soit vaccinée pour le stopper. Or, le même ECDC estime que le variant Delta représentera 90% des nouvelles infections dans l’Union européenne d’ici fin août.
Tous concernés, donc...
Mais si on regarde la planète, c’est encore autre chose. On est loin, très loin, du but.
"Fracture vaccinale entre le Nord et le Sud" : les errements...
"Nous sommes confrontés à une pandémie à deux vitesses, alimentée par l’inégalité”.