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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
Slogan du site

"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

Pour s’y retrouver dans le nouveau vocabulaire…
Article mis en ligne le 9 janvier 2021
dernière modification le 17 janvier 2021

LGBT, en gros, je connaissais, mais LGBTQIA+ ?

Je suis peut-être un peu ignare, ou déphasé, mais j’ai dû aller voir sur Internet pour comprendre ces sigles obscurs à mes yeux.
Et j’imagine que ça peut aider à clarifier les choses pour d’autres que moi…

Et racisé ?

J’avais bien lu et beaucoup apprécié les positions de James Baldwin. Et d’ailleurs été renversé par son analyse de la société américaine, percutante.

Mais les avancées (ou les dérives) actuelles de l’ultra gauche américaine, qui a trouvé écho notamment dans l’intelligenzia parisienne,, me laissent perplexe.

Alors, ici aussi, j’ai voulu en savoir plus…

Extrait d’un article de Libé

Si LGBT paraît donc aujourd’hui largement adopté (c’est le terme par exemple employé par le gouvernement), on voit aussi apparaître des variantes, comme LGBTQ (recommandé aux Etats-Unis par l’association LGBT de critique des médias Glaad), LGBT+ ou l’extension LGBTQIA+. Ces termes un peu barbares ont tout de même le mérite de représenter l’ensemble des identités possibles rassemblées (au moins) par un point commun : elles ne correspondent pas à la sexualité majoritaire dans laquelle un homme (né homme) a un rapport avec une femme (née femme).

Mais à quoi correspondent toutes les lettres de ces sigles ? Examinons-les une à une :

L comme lesbienne. Une femme qui a des relations sexuelles avec une femme. 

G comme gay. Un homme qui a des relations sexuelles avec un homme.

B comme bi. Une personne qui a des relations sexuelles avec un homme ou avec une femme.

T comme trans. Une personne née homme ou née femme et qui ne se sent pas appartenir à ce genre. « Le terme transsexuel-le est parfois utilisé pour désigner plus spécifiquement les personnes trans opéré-e-s. Les personnes non-opéré-e-s peuvent être appelé-e-s trangenres. Pour éviter d’instaurer une hiérarchie, on préférera le terme personnes trans, qui permet d’inclure la multiplicité des parcours et des identités », détaille l’AJL, dans son « kit à l’usage des rédactions ».

Q comme queer. Sa définition est un peu plus floue, mais le terme est finalement très simple à comprendre : une personne se dit queer quand elle ne se reconnaît pas dans la sexualité hétérosexuelle, ou ne se sent pas appartenir à un genre défini. 

I comme intersexe. Les personnes intersexes ne sont nées ni homme ni femme. Il existe plusieurs situations qui peuvent mener à l’intersexuation. Gaëtan Schmitt par exemple, que Libération avait rencontré en 2017, est né avec un micropénis et un vagin rudimentaire. En France, environ 200 enfants seraient concernés sur les 800 000 naissances annuelles. 

A comme asexuel. « Les personnes asexuelles ne ressentent pas le besoin de s’engager dans des relations sexuelles », explique l’association pour la visibilité asexuelle. Elles peuvent avoir des relations amoureuses mais revendiquent le droit à ne pas ressentir d’attirance physique. 

+ comme : et tous les autres. Aux Etats-Unis, le sigle le plus long est LGBTTQQIAAP : lesbian, gay, bisexual, transgender, transexual, queer, questioning (des personnes qui se questionnent sur leur sexualité), intersex, asexual, allies (les alliés hétérosexuels de la cause), pansexuels (qui revendiquent une attirance pour n’importe quel genre). On voit parfois aussi en anglais apparaître un O, pour « other » (les autres).

Et à « Libé » ? 
Aujourd’hui, le terme LGBT est le plus couramment utilisé et, à ce titre, correspond le mieux pour décrire la situation de ces personnes et de leurs revendications. Nous y ajoutons un + pour englober toutes les autres réalités.

Queer :

étrange adj
bizarre adj
I had a queer feeling that something was going to happen.
 
J’avais la sensation bizarre qu’il allait se passer quelque chose.

homosexuel adj (homosexuelle f sl, homosexuels m pl, homosexuelles f pl)
My family easily accepted the fact that I was queer.
 
Ma famille a facilement accepté le fait que je suis homosexuel.


Et le mot racisé ?

J’avais bien lu et beaucoup apprécié les positions de James Baldwin. Et d’ailleurs été renversé par son analyse de la société américaine, percutante.
Mais les avancées (ou les dérives) actuelles de l’ultra gauche américaine, qui a trouvé écho notamment dans l’intelligenzia parisienne,, me laissent perplexe.

Alors, ici aussi, j’ai voulu en savoir plus…

https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/racise/

racisé , adjectif
• Sens 1
Racisé désigne la condition d’une personne victime de racisation, c’est-à-dire qu’elle est assignée à une race du fait de certaines caractéristiques subjectives. Exemple : Pour certains chercheurs, un individu racisé est victime d’une forme aggravée de l’ethnicisation.


• Sens 2 

Relatif à une personne victime de racisme. 



• Sens 3 

Relatif à une personne qui n’est pas blanche.

_____________

Quelle est la définition du mot racisé ?

L’adjectif racisé se rencontre de plus en plus souvent, et il n’est pas forcément évident de comprendre à quoi il se rapporte exactement. À l’origine, une personne racisée est une personne victime de racisation. Le mot racisation désigne le fait de rattacher une personne à un groupe minoritaire sur la base de critères subjectifs (physique, religion, etc.). La racisation est un concept sociologique relatif à l’étude du racisme au sein de la société.

Par la suite, le sens du mot racisé a évolué. De « victime de racisation », son sens est passé à « victime de racisme ». Ensuite, son usage s’est limité pour qualifier uniquement une personne victime de racisme à cause de sa couleur de peau, à l’exclusion des autres formes de racisme (liées à l’origine, à la religion). Et par conséquent, ultime glissement sémantique, des personnes utilisent le mot racisé en référence à n’importe quelle personne non blanche.

Toutefois, ce dernier emploi est controversé. Certains groupes militants antiracistes utilisent ce sens pour dénoncer le racisme systématique que subissent les personnes non blanches. Mais à l’opposé, d’autres personnes trouvent qu’être qualifiées de racisées les met automatiquement dans une position de victime et les réduit, justement, à leur couleur de peau.

En fait, l’utilisation du terme racisé avec le sens « non blanc » suscite dans la société des débats comparables à ceux provoqués par la discrimination positive ou les évènements non mixtes. Certains voient dans ces objets un moyen nécessaire pour arriver à une forme d’égalité, d’autres au contraire considèrent que leur côté discriminatoire constitue en lui-même une entrave à l’égalité.

Attention, le mot racisé est de la même famille que le mot race. Bien que d’autres mots de cette famille (racisme par exemple) soient encore courants, il a été prouvé biologiquement qu’il n’existe pas de races au sein de l’espèce humaine


Mediapart :

“A l’origine utilisé par les universitaires et chercheurs en sciences sociales, le terme connait ces dernières années un succès croissant dans les cercles militants antiracistes (surtout parisiens). Il désigne les personnes (noires, arabes, rroms, asiatiques, musulmanes, etc.) renvoyées à une appartenance (réelle ou supposée) à un groupe ayant subi un processus à la fois social et mental d’altérisation sur la base de la race. Les « racisé-e-s » sont celles et ceux qui appartiennent (réellement ou non) aux groupes ayant subi un processus de « racisation ».”

“Les usages de ce terme ne sont pas dépourvus d’ambigüités et présentent quelques défauts majeurs. Le premier tient évidemment à l’origine même d’un terme qui ne provient ni du langage quotidien des immigré.es, « banlieusard.es », Afro-descendant.es, etc., ni même de la pratique militante, mais bien du lexique sociologique.”

“Ce pêché originel « élitiste » semble devoir marquer les usages mêmes du mot.”

“Devoir expliquer à celles et ceux qui sont désignés par un terme ce que le terme signifie n’est pas banal…”