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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
Slogan du site

"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

Rejoindre l’ile Hans
Projet fou... descriptif ludique... Sérieusement, c’est sérieux ?
Article mis en ligne le 6 février 2018

Au cœur du dispositif naturel de régulation des climats, l’île Hans se trouve à un poste clé.
Ce territoire d’absolu perd progressivement ses glaces...
Il perd en même temps sa capacité à équilibrer les climats et le niveau des océans.

Au centre du chenal qui permettra d’accéder aux dernières ressources encore inexploitées de la Terre, l’île Hans est une sentinelle. Mais le Danemark et le Canada cherchent à se l’approprier pour imposer leurs intérêts, sans penser que les enjeux qui entourent l’Arctique concernent l’humanité entière.

Nous proposons à ces deux pays d’adopter une position responsable vis-à-vis des urgences écologiques et climatiques en abandonnant leur revendication. Nous souhaitons qu’ils se positionnent en protecteur de l’île Hans, et que chaque être humain qui le souhaite puisse être considéré comme légitime à s’exprimer sur l’avenir de cette île, symbole de la réconciliation de l’Homme avec la Terre et avec lui-même.

En nous installant sur l’île Hans nous affirmons notre droit de vivre sur une planète habitable. Cette action ne tient qu’à un clic, elle est gratuite et accessible à tous.

C’est décidé, j’y vais !

Vous venez d’élire domicile au bout du monde, félicitations ! Il est temps à présent d’aller voir à quoi ressemble votre territoire. Nous n’organiserons pas le voyage, mais ces quelques recommandations vous seront peut-être utiles...

INFORMATIONS PRATIQUES

 L’île Hans étant depuis toujours inhabitée, prévoyez l’autonomie totale : tente, réchaud, sac de couchage « grand froid », ainsi qu’un fusil pour se protéger des plantigrades, et une balise de détresse en cas de petit imprévu.

 Vous l’avez compris, il n’y a pas d’hébergement. Pas de route non plus, ni aérienne, ni maritime. Pas âme qui vive à moins de quatre cents kilomètres. Rien, quoi !

 Un défaut dans l’équipement ne pardonnera pas : avec une température hivernale qui peut descendre à -60°C (avec le vent) votre espérance de vie ne dépasserait pas quelques minutes. Vous pouvez surveiller la température qu’il fait sur l’île Hans un peu plus haut sur cette page.

 En saison hivernale, préférez l’avion affrété au départ de Resolute, au Canada. La réservation est pratiquement impossible pendant la nuit permanente pour des raisons de sécurité et la plupart des pilotes sont en Antarctique. La banquise environnante n’est pas propice à un atterrissage. Si vous y tenez vraiment, vous serez déposé au début du printemps à 220 kilomètres au sud, et vous finirez le trajet à pied. Budget prévisionnel : 45 000 euros

 En été, en voilier ou en kayak depuis Qaanaaq, au Groenland. Personne n’a encore réussi à atteindre l’île Hans par ses propres moyens, ou n’en est revenu. Tentez votre chance !

 Pour être sûr de réussir votre voyage, vous pouvez affréter un brise-glace, l’Amundsen par exemple, pour la modique somme de 55 000 dollars… par jour.

 Maintenant que vous êtes arrivé, survivez comme vous pouvez. Vous constaterez qu’il n’y a rien à voir, hormis deux mâts avec chacun un drapeau métallique. Évitez de déclencher la balise de détresse : vous n’êtes pas à portée d’hélicoptère. Vous récupérer, si la météo le permet, prendrait au moins 72 heures. En outre, rares sont les compagnies d’assurance qui accepteront de vous couvrir, et une opération de sauvetage vous endetterait pour trente ans.

 Surtout, ne laissez rien : pour que cette île continue d’appartenir à chacun, il ne faut rien y placer qui puisse la réduire à la démarche de quelque Nation, groupe ou individu que ce soit. Vous constaterez en moins d’une journée que vous n’avez rien à faire ici. Faites donc comme si vous n’étiez jamais venu.

 Il n’y a pas de formalités administratives.


J’ai adopté un mètre carré. A quoi mon don va-t-il servir ?

Les sommes recueillies pour l’acquisition symbolique d’un mètre carré de l’Île Hans permettent à l’association de poursuivre ses objectifs selon le calendrier ci-dessous. Devenir un habitant virtuel étant gratuit, seules les personnes qui réservent un mètre carré contribuent au financement de l’action.
Qu’est-ce que la banquise pluriannuelle, et comment la sauver d’une disparition annoncée ?
Je souhaiterais mieux comprendre ce que vous proposez.

Simultanément à la progression de ces objectifs, nous travaillons à l’étude d’un procédé qui implique directement l’île Hans et pourrait assurer le maintien d’une banquise pluriannuelle sur Terre. Vous trouverez plus d’informations sur cette question dans le récit Robinson des glaces.


LA NEUTRALITÉ DE L’ÎLE HANS : UN ENJEU POUR TOUS LES HABITANTS DE LA TERRE

Au cœur du dispositif naturel de régulation des climats, l’île Hans se trouve à un poste clé. Si l’actualité fait honneur à cette île, guère plus étendue qu’une centaine de terrains de football, c’est pour sa position stratégique à l’entrée de la mer de Lincoln qui, si elle n’était plus recouverte de glace, permettrait l’accès à l’océan Arctique et son exploitation. Son statut n’est toujours pas fixé de par la double revendication des Danois et des Canadiens qui la convoitent. Nulle autorité n’est compétente pour départager les deux pays : c’est à eux seuls qu’il revient de trouver un accord. Mais c’est peut-être à nous de leur proposer de préserver la neutralité de cette île, et de considérer les choses autrement.

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L’ÎLE HANS : UN ENJEU DE CONSCIENCE UNIVERSELLE

Incapable de prendre en compte les limites naturelles de l’espace dans lequel il se déploie, le monde poursuit sa course. On sait que l’humanité consomme plus que la Terre ne peut lui offrir, que l’épuisement d’un grand nombre de ressources, dont les métaux nécessaires à la vie "high-tech" que nous menons, condamne toute perspective de prospérité durable selon les critères actuels. On sait tout cela mais le cap reste le même. Le "développement durable" dissimule mal notre impuissance à intégrer les paramètres écologiques globaux, lesquels exigeraient de nous d’agir en êtres responsables plus qu’en consommateurs.

La conscience que nous avons de l’impasse de nos systèmes ne parvient cependant pas à ébranler des choix de vie calqués sur des paramètres économiques. Cette conscience manque de moyens d’affirmation, de repères objectifs. L’idée est ici d’identifier un lieu qui échapperait aux réflexes d’appropriation des uns ou des autres pour devenir le carrefour où les sciences exactes s’harmonisent avec l’intuitif et le sensible.

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POURQUOI SAUVER LA BANQUISE PLURIANNUELLE ?

 Regardez bien ces paysages, sur le site http://www.hansuniversalis.org/proteger_hans.html
Si nous n’entreprenons rien aujourd’hui, ils auront prochainement disparu. Ces photographies représentent la banquise de mer de l’océan glacial Arctique, en été. Cette banquise, qui peut mesurer plus de dix mètres d’épaisseur, se forme au pôle Nord pendant plusieurs années puis dérive en direction de l’Atlantique en contournant l’île Hans. Jusqu’à présent, la banquise pluriannuelle, ou banquise polaire, fondait lorsque les courants l’entraînaient vers des mers moins froides. Avec le réchauffement planétaire, il arrive qu’elle elle se désagrège avant même d’entamer son voyage vers le sud.

Depuis des centaines de milliers d’années, la banquise pluriannuelle est le climatiseur naturel de la Terre. Sa présence réfléchit le rayonnement solaire, équilibre les climats et favorise l’oxygénation des océans. Consécutivement au rejet dans l’atmosphère par les activités humaines de milliards de tonnes de carbone d’origine fossile (carbone jusque là stocké dans le sous-sol sous forme de gaz, de pétrole et de charbon), l’océan s’est acidifié cent fois plus vite que durant les cinquante derniers millions d’années. L’action conjuguée du réchauffement des océans, de leur appauvrissement en oxygène et de leur acidification, pourrait provoquer dans moins d’un siècle un désastre écologique sans précédent.

Quand dans 20 ou 30 ans il n’y aura plus de banquise permanente au pôle Nord, la fonte accélérée de la calotte glaciaire du Groenland et la hausse du niveau des mers pourraient devenir inéluctables. Nombre de terres fertiles seront noyées. Les perturbations climatiques consécutives de cette évolution pourraient prendre des proportions d’une violence jusqu’ici inconnue.

L’île Hans est un poste d’observation exceptionnel pour étudier la banquise pluriannuelle. Elle est peut-être aussi notre unique chance d’éviter sa disparition intégrale. Dans son livre Robinson des glaces, Emmanuel Hussenet défend un procédé technique qui pourrait suspendre le processus de fonte de la banquise polaire. L’association Hans Insula Universalis s’engage afin de mobiliser les fonds nécessaires à la conduite d’une étude sur cette question.