Une langue meurt, un savoir disparaît
EXTRAITS
Près de la moitié (43 %) des sept mille langues parlées dans le monde auront disparu au siècle prochain, selon l’Unesco, entraînant dans l’oubli avec elles tout un mode de pensée, des concepts culturels, une relation avec le monde animal ou végétal.
Jusque dans les zones les plus reculées
Dans un monde globalisé et ultra-connecté, les langues parlées dans les zones les plus reculées ne sont plus protégées de celles dominant les communications et le commerce. Mandarin, espagnol, anglais, arabe, hindi, bengali, portugais ou russe (dans l’ordre décroissant) envahissent jusqu’aux hameaux du bout du monde. En même temps que les jeunes sont irrémédiablement attirés par les langues des feuilletons télévisés et des groupes de pop, les parents poussent leurs enfants vers celles de l’éducation et du travail, au détriment de celles de leurs ancêtres.
Pour éviter que les voix ne s’évanouissent, l’Onu tente de sensibiliser les États à la protection et à l’enseignement des langues minoritaires. Voire à l’élaboration, par des linguistes, d’un système d’écriture pour pérenniser les langues orales. ’Dans la mesure où le facteur primordial est l’attitude de la communauté de locuteurs à l’égard de sa propre langue’, conclut l’Unesco, ’il est essentiel de créer un environnement social et politique qui encourage le plurilinguisme et le respect des langues minoritaires afin que l’utilisation de celles-ci soit un atout plutôt qu’un handicap.’
Sabine Verhest, LLB, Publié le samedi 24 août 2013
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