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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
Slogan du site

"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

Un outil de prise de conscience : les 9 cases

Pratiques pour l’environnement, la justice sociale et la vie intérieure.
Consommer moins et/ou consommer mieux ?
Combiner gestion de mon budget et éthique écologique : croiser
 ce qui me fait faire des économie et
 ce qui est nécessaire pour la planète.

Article mis en ligne le 24 février 2011

1. Combiner gestion du ménage et éthique écologique

Ceci dit, l’impact négatif comporte bien des aspects : on peut faire cinq bilans [1]différents :
 on peut faire un bilan carbone et plus généralement gaz à effet de serre (par exemple, le méthane très nocif qui nécessite de réduire la consommation de viande),
 le bilan énergie (carburants fossiles ou énergie renouvelable),
 le bilan ressources (matières premières, eau et sols),
 le bilan santé (toxicité pour l’homme, les animaux et la nature) et
 le bilan biodiversité (impact sur la diversité naturelle et sur la diversité des techniques et des pratiques culturelles, pratiques, styles, paysages, tout ce qui relève de la diversité des formes humaines.
En ce sens le bilan prend une dimension de respect des différences et spécificités sociales et culturelles.

2. Mais on peut y ajouter une tout autre dimension, la dimension éthique : le produit est-il négatif, neutre ou positif du point de vue éthique (gestion du personnel, horaires, salaires et conditions de travail, travail des enfants, produits dangereux, jouets guerriers, anti-éducatifs, publicité trompeuse, productions artistiques racistes…)

3. Une autre catégorie de bilan touche davantage la vie personnelle . Ce qu’on mange, ce qu’on écoute, ce qu’on regarde, ce qui nourrit mes loisirs et ma vie quotidienne finit par avoir une influence sur qui on est, et sur notre qualité de vie personnelle. Ce qui est beau, naturel, ce qui m’apaise, m’intériorise et me remplit de joie m’élève et augmente ma paix intérieure, ma qualité de vie et l’ambiance autour de moi et dans le monde.
Ce qui est artificiel, laid, discordant ou violent, me tire vers le bas, me rend agressif et enlève de la qualité à mon environnement. Et en outre, augmente le stress et les risques de tomber malade. ("Je suis ce que je mange" peut-on dire).

Conclusion.

Si ce qui est de meilleure qualité pour l’environnement, pour les autres et pour ma vie personnelle est moins cher, c’est facile pour moi de changer mes habitudes. [2]

Si je prends le train pour aller à Bruxelles plutôt que ma voiture, je gagne du temps et ça me coûte moins cher. C’est encore assez facile pour moi d’adopter ce nouveau comportement. Si quand je roule en vélo en ville, au lieu d’être considéré comme un martien ou un farfelu, comme il y a cinq ans, on me sourit avec connivence et sympathie, je vais adopter plus facilement cette façon de faire. C’est une question de résonance sociale, ou culturelle. [3]

Si par contre, un nouveau comportement plus écologique me coûte, sous différents aspects - autrement dit, réduit le degré de satisfaction de mes besoins (besoin de temps libre, besoin d’argent, besoin de reconnaissance, besoin de sécurité ou de confort…-, je vais être amené à faire une balance, une négociation interne entre ce que je gagne et ce que je perds : car j’ai, installé dans ma "carte du monde mentale", une hiérarchie des besoins. [4] Et plus le besoin sera haut dans mon échelle, moins je serai prêt à le sacrifier pour autre chose. Cette négociation avec moi-même (et avec mon entourage) doit trouver un terrain d’entente, un équilibre entre ces différents besoins, qui va stabiliser ma nouvelle vie, le "nouveau rêve", et non augmenter mon stress.

Tout ceci doit être pris en considération chaque fois qu’on envisage un changement d’attitude ou de comportement. Or, c’est bien ce qu’on demande à tout le monde de faire, et sans traîner. Prend-on suffisamment en considération ces aspects pédagogiques du changement ? Tient-on compte de la "zone proximale" d’apprentissage [5] (Vigotsky) qui pourrait être considérée aussi comme une zone proximale de changement, si tant est que le changement et l’apprentissage sont des processus proches, avec pratiquement les mêmes mécanismes mentaux, les mêmes "gestes mentaux" ? [6]

Pour télécharger le tableau des 9 cases en pdf :