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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
Slogan du site

"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

Pour introduire la question
Article mis en ligne le 13 avril 2010
dernière modification le 28 septembre 2012

De quoi je me mêle...

Cet été, à Mostaganem, lors du colloque organisé par la confrérie soufie Alawiya, intrigué par le beau voile rose que portait chaque jour la jeune femme responsable de notre accueil (pratiquement la seule à être voilée), je lui ai demandé pourquoi... "Je suis blonde et j’avais de long cheveux. J’étais souvent importunée par les hommes de la ville où j’habite. Je l’ai supporté jusqu’au jour où, accompagnée de ma petite fille, j’ai été suivie jusque chez moi. Alors, j’ai décidé de porter le voile. Et c’est une décision pour toujours, devant Dieu. C’est ma manière d’être discrète et pudique, en accord avec moi-même et dans le cadre de ma relation à Dieu. Continuer à être "séduisante" (je mets le mot entre guillemets parce qu’il peut prendre un sens passif, un état, ou un sens actif, une action) me mettrait en danger et en porte à faux avec moi-même.

Il y avait donc dans sa réponse un mélange de soumission aux comportements prédateurs des hommes, de fidélité à son cheminement spirituel, et de mise en cohérence avec son image d’elle-même, son estime de soi.

Les jeunes femmes de chez nous, quand elles se marient, cessent, en général, d’apparaitre disponible au mariage, adoptent une tenue plus discrète, moins attrayante, moins appelante. Elles ne sont plus sur le marché du mariage, dira-t-on, et elles n’ont plus à rivaliser pour être choisie ou pour séduire.

Le processus est le même, avec des dispositifs mentaux et des comportements différents, selon la culture, les convictions religieuses, le contexte familial.

Comprendre, se mettre à la place de l’autre pour ressentir de l’intérieur comment il perçoit et vit les choses, c’est la bonne chose à faire. Et en même temps, identifier les limites, là où les choses commencent à déraper. Et c’est alors qu’il convient de dénoncer, de mettre des gardes-fou, voire de légiférer.

Et c’est à ce noeud-là, sur le fil de cette frontière, que bataillent les intervenants sociaux. Et c’est là que les pratiques et l’expérience décrite par le Dr Kruyken est salutaire.

C’est pour cette raison que je m’en mêle, que ces questions me regardent, que ma responsabilité d’homme, de mari, de père, de voisin, de membre de la communauté humaine... est interpellée.

Voilà pourquoi je me permets cette incursion sur le territoire féminin, et de plus, au sujet d’une culture qui m’est étrangère.

Voir l’article

De bien étranges demandes, qui n’ont rien à voir avec le voile... Quoique...

Voir comment Françoise Kruyken introduit son intervention...

Le premier aspect qu’aborde l’article de Françoise Kruyken est la situation des femmes dans la société, et en particulier de celles de la minorité musulmane dans nos pays européens. (lire la suite)

Le second aspect qui me parait intéressant à relever déborde de la question de la virginité, qui est la partie immergée de l’iceberg, et plonge dans les arrières fonds sociétaux, avec un éclairage interpellant sur le rôle des hommes. (lire la suite)

Le troisième aspect aborde la manière de donner une juste réponse aux demandes foireuses qui lui sont faites à l’intervenant, qu’il s’agisse du médecin, du juge, du psychothérapeute, du psychologue ou de l’assistant social ou de l’infirmière... (lire la suite)