Où l’on expérimente l’effet libérateur d’une pédagogie de l’imagination,

Où l’on perçoit que la prise en compte du coeur, des sentiments, de "l’intelligence émotionnelle" a un effet sur la qualité des apprentissages et, tout autant, sur la qualité de la vie,

Où l’on se dit qu’il y a des mots qui blessent, mais qu’il y a aussi des mots qui guérissent,

Où l’on découvre que les mots créent la réalité tout autant qu’ils sont créés par elle,

Où l’on pressent que la peur et donc la crispation, la rigidité et les blocages peuvent rendre malade et où l’on met en place des apprentissages qui font circuler la vie et la parole entre soi,

Où l’on apprend que s’entourer
– de beauté, comme antidote à la laideur,
– et d’humour comme antidote à la tristesse,
facilite des relations harmonieuses avec l’environnement, avec soi-même et avec ceux qui nous entourent...

... et permet de voir plutôt les sourires que les grimaces de la vie,

Où l’on fait l’hypothèse qu’il y a une manière d’apprendre qui influence l’équilibre personnel et social, et favorise la santé,

Où l’on met en place des apprentissages qui font circuler la vie et la parole,

Où l’on joue sur le connu et l’inconnu, de façon à tantôt rendre familier l’insolite, et tantôt rendre insolite le familier...

Où l’on fait émerger sa créativité, celle qu’on avait quand on était un petit enfant, et qu’on avait peut-être un peu oubliée, où ensemble, on suscite l’inventivité de chacun, multipliée par celle du groupe, dans une "auto-socio-construction" de la création,

Où les démarches d’éducation Nouvelle introduisent à un véritable renversement des valeurs et des façons de penser, et conduisent à un "nouveau paradigme" de l’école et de la formation,

où l’on découvre que faire ensemble est le meilleur chemin pour apprendre à faire tout seul et que faire tout seul ne prend tout son sens que si l’on sait aussi faire avec, coopérer et réussir ensemble un projet.

Et si tout cela était vrai ?

Si tout cela, parce qu’on découvre que ça marche, s’avérait un bon projet pour l’école de demain, donc pour le monde d’après demain ?

Michel Simonis
(GBEN)