Le fairphone se veut ainsi une sorte d’Iphone dont les ouvriers auront été mieux payés et les composants mieux contrôlés à travers une ONG qui s’assure que les gisements ne sont pas sous la coupe des seigneurs de guerre. Il doit en plus être moins gourmand en énergie, plus facilement réparable et recyclable, tout en étant ’de qualité’, sachant que le ’100 % fair est impossible vu la complexité du produit’.
Il a pris un sacré risque en finançant en partie son projet par les précommandes. Quinze mille personnes ont déjà acheté son portable sur Internet, sans jamais l’avoir vu. ’Ma responsabilité est énorme. Si l’usine qui fabrique l’appareil est engloutie par un tremblement de terre, je vais devoir les rembourser une par une. Quand j’y pense, je n’arrive pas à dormir’, explique-t-il. L’usine se trouve en Chine, un choix assumé par Van Abel qui dit vouloir ’changer le système là où il est le pire’.
(AFP)