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LARCENCIEL - site de Michel Simonis
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"To do hay qui ver con todo" (tout a à voir avec tout) Parole amérindienne.
Comprendre le présent et penser l’avenir. Cerner les différentes dimensions de l’écologie, au coeur des grandes questions qui vont changer notre vie. Donner des clés d’analyse d’une crise à la fois environnementale, sociale, économique et spirituelle, Débusquer des pistes d’avenir, des Traces du futur, pour un monde à réinventer. Et aussi L’Education nouvelle, parce que Penser pour demain commence à l’école et présenter le Mandala comme outil de recentrage, de créativité et de croissance, car c’est aussi un fondement pour un monde multi-culturel et solidaire.

Michel Simonis

3.3 Comment la fracture numérique a mis exergue la fracture socio-économique

3. Impacts - Socio-économique
Maryam Benayad, 18 juillet 2020

Article mis en ligne le 4 septembre 2020
dernière modification le 5 septembre 2020

Enfermé chez soi pour éviter de propager le coronavirus, très vite, le numérique est devenu l’outil privilégié pour une communication au moins virtuelle avec les proches, pour télétravailler, suivre des cours...

la fracture du premier degré qui concerne l’accès aux outils technologiques.

Et puis il y a ce qu’on appelle "l’illectronisme" ou l’analphabétisme numérique : le fait, par exemple, de ne pas savoir utiliser son smartphone pour une opération bancaire ou remplir un formulaire en ligne de façon autonome.

Le mercredi 18 mars à midi, la Belgique entrait officiellement dans une phase de confinement sans précédent et aux conséquences inconnues. Enfermé chez soi pour éviter de propager le coronavirus, chacun d’entre nous a vu contacts sociaux physiques drastiquement réduits, à une vie sociale active du jour au lendemain.

Très vite, le numérique devint l’outil privilégié pour une communication au moins virtuelle avec les proches, pour télétravailler, suivre des cours pour un enseignement à distance qui s’organisait peu à peu, mais aussi pour tenter de vivre et à répondre aux différentes obligations administratives routinières.

21 % des ménages dont le revenu est inférieur à 1199 € n’ont jamais utilisé Internet.

La fracture numérique se définit principalement sur deux points. Il y a, d’une part, la fracture du premier degré qui concerne l’accès aux outils technologiques. Une partie de la population a, par contre, les outils digitaux à sa disposition, mais c’est au niveau de l’usage des technologies de l’information et de la communication que cela coince. C’est ce qu’on appelle la fracture du second degré. La première concerne donc un public qui n’a ni smartphone, ni ordinateur chez soi. La seconde vise un public plus large puisqu’il s’agit des personnes qui, malgré l’accès à du matériel informatique, ne savent pas utiliser correctement le numérique pour des activités quotidiennes.

C’est ce qu’on appelle "l’illectronisme" ou l’analphabétisme numérique : le fait, par exemple, de ne pas savoir utiliser son smartphone pour une opération bancaire ou remplir un formulaire en ligne de façon autonome. Des activités qui se sont entièrement digitalisées en cette période de crise sanitaire, accentuant donc un peu plus la fracture numérique et mettant en exergue l’exclusion digitale touchant particulièrement les publics précaires.

Maryam Benayad, La Libre, 18 juillet 2020