• Je n’ai jamais voulu être superstar, je préfère mener une vie tranquille, telle une lune : me cacher par moments, et parfois donner un croissant de moi-même. Pour moi, le public est le soleil, et je ne brille que quand il me regarde ; quand les spots sont éteints, je suis un individu comme tout le monde. (...) "Ce qui me vient se reflète" : en tant qu’artiste, je me fais le miroir du bonheur des gens, de l’amour que je reçois d’eux, et je leur en redonne.
• Je me sens très femme, et liée aux autres femmes - or je pense que ce monde a besoin de femmes. Du coup, le nom "Zap Mama" prend sa maturité : je n’ai jamais su pourquoi je voulais ce nom "Mama", mais là je le comprends. La mama "porte" pour tout le monde. Parfois, je dis au public : envoyez-moi votre tristesse, vos émotions négatives, je vais les transformer. Mais j’ai besoin, moi aussi, de me nettoyer. Par le contact avec la nature, en particulier : je peux méditer, prier, en observant un arbre. J’ai la chance d’avoir été éduquée en appréciant une simple fleur, la vie qu’elle véhicule.
• "Princess Kesia" : cette chanson est née le jour où ma fille est descendue et m’a regardée autrement, où sa voix, son attitude a changé (ce "bonjour" sur un ton froid !). L’adolescente était là, la petite fille s’en allait. Elle-même lui disait au revoir, sans s’en rendre compte, en pleurant, en riant, en se demandant ce qui lui arrivait. C’est triste et beau, ce changement, on n’en parle pas assez. Et moi, ça m’a aussi rendue plus mature.
• La Belgique, c’est un paradis pour tout ce qui est social et confort de vie. Quand j’entends les Wallons et Flamands qui se disputent, je me dis que c’est parce qu’ils s’ennuient, tout est trop bien, alors ils cherchent quelque chose de gâté...